Officiel depuis quelques jours, le scrutin présidentiel au Gabon se tiendra le 26 août prochain. À quelques jours de cette date, le président gabonais n’a toujours pas annoncé sa candidature tant attendue par le peuple malgré les appels incessants de candidature lancés à son endroit par les populations dans le pays.
Toujours est-il que le suspens semble perdurer en dépit de la confiance et la sérénité affichés par les sympathisants du chef de l’État sortant ainsi qu’au sein de sa formation politique : le Parti démocratique gabonais (PDG).
Mais il est d’une évidence car tout semble indiquer qu’il faudra compter sur la volonté du président gabonais de poursuivre son ambition de construction et de transformation du Gabon.
Certains observateurs imaginent bien que la tactique de réserve affichée par le camp du pouvoir relève d’une stratégie politique réfléchie et positive.
Laquelle permettrai à Ali Bongo Ondimba d’exercer pleinement sa charge présidentielle à la tête du pays, dont le mandat prend fin (selon la Constitution) le 27 septembre prochain, pour lequel Ali Bongo Ondimba consacre des efforts. Tant qu’il ne s’est pas encore déclaré candidat à sa succession.
Les actes posés relèvent donc de la fonction de chef de l’État en exercice.
Depuis plusieurs mois, le président gabonais sillonne le pays à travers une tournée républicaine.
Ali Bongo Ondimba, ces derniers jours, est devenu très entreprenant tant sur le plan national que sur la scène internationale.
En effet, le Gabon réaffirme et confirme son rôle d’acteur majeur dans le règlement des conflits et la recherche de la paix à travers le monde. Par ces actions, Ali Bongo Ondimba agit plutôt en potentiel candidat de la convergence, de l’unanimité, du dialogue et de l’ouverture qui serait (presque) en précampagne s’inquiètent ses adversaires.
Les images diffusées par les canaux officiels du palais présidentiel montrent un chef de l’État galvanisé qui prend des bains populaires ou parfois se laisse prendre en photos, sans filtre ou règles protocolaires, avec l’ensemble des couches sociales du pays. Écoute les doléances des populations.
Toutes choses qui prouvent que le suspens sur la candidature d’Ali Bongo Ondimba devrait connaître son épilogue dans quelques jours avant la date butoir du dépôt de candidatures auprès du Centre gabonais des élections (CGE).
Cependant l’opposition gabonaise qui, malheureusement, fait grise mine, pour avoir espérer en vain une alternance politique en faisant front commun dans le débat xénophobe sur la « gabonité » est complètement laminé et désarticulé.
Car largement devancé vers sa « course au pouvoir » par le camp présidentiel gabonais. Il est d’ailleurs difficile à ce jour de donner des idées précises sur la crédibilité des acteurs de l’opposition.
Laquelle brille d’ailleurs dans un schéma politique falsifié de tout réalisme à travers des plateformes hybrides ou éparses. Les égos, les questions de leadership, le manque de confiance fragilisent l’unité dans le camp des adversaires d’Ali Bongo Ondimba.
Pour preuve, cette opposition de mégalomanie par maintes reprises, s’est retrouvée dans l’incapacité de pouvoir désigner des listes consensuelles à diverses occasions pour exprimer sa lucidité. D’abord, lors de la mise en place du bureau du Centre gabonais des élections (CGE) qu’elle a d’ailleurs appelé au renouvellement.
Puis, à l’occasion de la Concertation politique initiée par le président gabonais. Les rapports entre les principaux leaders de l’opposition gabonaise restent tendus et assez conflictuels. Ce sera donc une chimère pour l’opposition de pouvoir présenter une candidature consensuelle en août prochain face a Ali Bongo Ondimba.
Thierry Mocktar
