Il y’a quelques temps, le Secrétariat exécutif du Parti démocratique gabonais (PDG) et certaines de ses instances statutaires et décisionnelles ont été réaménagés. La volonté du Distingué Camarade Président, Ali Bongo Ondimba, étant d’adapter et de préparer sa formation politique au contexte électoral avenir.
Une décision qui bruissait déjà depuis plusieurs mois dans les coulisses du siège du parti. Des changements qui n’ont surtout pas épargné plusieurs cadres, et pas des moindres.
Des nouveautés ont également été enregistrées avec la promotion de plusieurs jeunes pour former une nouvelle dynamique de l’élite du parti.
Après 50 ans d’existence, l’ancien parti unique après avoir subi plusieurs réformes structurelles en son sein au cours de sa longue vie politique, dans l’intervalle d’un congrès, avait bien besoin d’un réaménagement interne. Histoire de se réinventer en profondeur sur le fonds et la forme et aborder sereinement les défis avenirs.
Seulement ces changements ne se sont pas passés sans grincement de dents.
En effet, aux dires de certains, nombre de militants contesteraient, en sourdine certains de ces choix, pourtant opérés par le Distingué Camarade Président, Ali Bongo Ondimba. Une indiscipline qui devrait constituer un véritable défi pour le nouveau Secrétaire général, Steve Nzéko Diécko. Dont le recadrage des « égarés » ferait partie des enjeux majeurs des ambitions du PDG pour assurer, en 2023, la victoire du Distingué Camarade Président. Rassembler et instaurer la cohésion et la sérénité. Car rien ne semble encore gagné d’avance, estiment pour leur part, plusieurs militants et sympathisants à la base.
« La victoire sur soi est la plus grande des victoires », disait Platon.
En effet, une certaine situation d’égo aurait mis en mal la concrétisation de tout cet engagement militant commun. En raison de ces ambitions, les conflits d’intérêt, le copinage et l’exclusion ont pourtant miné l’existentiel d’une formation politique qui a su résister à l’usure du temps. Notamment lors des investitures de candidats, des règlements de comptes, les nomination et promotions… tout cela en interne. Mais surtout des bourrasques politiques qui ont failli emporter l’ancien parti unique.
Le manque de discipline est cette gangrène, à bien des égards, qui a toujours miné la vie du grand parti de masse. Chaque fois qu’il a été appelé à des mutations structurelles. On voit apparaître, le bal des mécontents, qui n’hésitent pas à s’illustrer dans le déshonneur en faisant naître une ribambelle d’état de service (?) face à ces changements qui devrait être salutaires pour le PDG.
Surtout lorsque l’on enregistre l’entrée de plusieurs jeunes à des postes de responsabilités dans les instances du parti au pouvoir. Des dispositions qui s’inscrivent en plus dans le prolongement du 11e congrès de 2017. Des défis nouveaux auxquels il faut pourtant s’adapter. Afin de ne pas laisser transparaître le spectre de déchirement entre les militants.
Thierry Mocktar
