A défaut d’une manifestation grandeur nature et couvrant l’ensemble des associations de jeunesse que compte le pays, la direction générale de la Jeunesse que dirige désormais Rostand Lépondo s’est manifestée par un appel à projet.
Environ 50 projets sont ciblés par ce canal pour un soutien financier maximum de 1.000.000 francs CFA. Cette alternative est cependant perçue par certains comme un détournement, alors qu’annuellement, c’est la somme de 100.000.000 francs CFA qui serait consacrée à l’organisation de cet évènement.
Le bon vieux temps, durant lequel les jeunes des neuf provinces du Gabon se réunissaient autour d’une manifestation commune n’est plus que l’ombre d’un vieux souvenir. Pire, la fête de la jeunesse, l’événement fédérateur des jeunes n’existe plus que de nom et ce, depuis 2017 date supposée être celle à laquelle le Gabon a organisé sa dernière fête de la jeunesse.
Dans la foulée de cet illustre passé qui s’accorde au beau vieux temps des retrouvailles à la Peyrie ou encore au stade Omnisport Omar Bongo, nombre des jeunes qui ont vécu ces moments de partages gardent en mémoire que des simples images. Au fil des ministres de la Jeunesse et des Sports et des directeurs généraux chargés de la question des jeunes, l’événement s’est débridé par l’effet des appétits gargantuesque des tenanciers de la gestion de cet événement.
Les grandes rencontres se sont transformées en des petites manifestations restreintes sur fond de forum ou de concours autour des activités génératrices de revenus (AGR). C’est le cas depuis 2019, année durant laquelle la fête de la jeunesse a perdu de sa substance. « Cinq ans après, voilà que le directeur général de la jeunesse, Monsieur Rostand Lepondo nous sort son ingéniosité de transformer la fête de la jeunesse en un appel à projets. Tout comme en 2019, cette fête avait été transformée en un pseudo forum jeunesse emplois verts par le même directeur », s’indigne une source.
Si les projets proposés par le titulaire du titre de directeur général peuvent, dans une moindre mesure, avoir le mérite de promouvoir un concept, la somme retenue pour l’organisation de ces évènements pose problème. Environ 100.000.000 de francs CFA sont chaque année injectés par la loi de Finance pour l’organisation de la fête de la jeunesse. C’est ce montant qui est affecté pour supporter les différentes manifestations. Un tel montant pour les évènements ciblés serait une surévaluation d’après certaines sources.
« Notons que la fête nationale de la jeunesse est budgétisée à hauteur de 100.000.000 francs CFA depuis 2019 sans qu’elle ne soit organisée. Et ces fonds sont utilisés subtilement par le directeur général à d’autres fins inconnues, au mépris de l’épanouissement de la jeunesse gabonaise », rétorque une autre source.
Pour l’appel à candidature du présent événement, environ 50 projets sont ciblés pour un potentiel soutien financier estimé à maxima à 1.000.000 francs CFA. Ceci dit, ce soutien peut varier de 100.000 francs CFA à 1.000.000 de francs CFA en fonction de l’ampleur de projet. Calculé sur la base du budget global dédié à l’organisation de cet évènement un ratio de 50.000.000 francs CFA est observable. La question qu’il faut se poser est celle de savoir à quoi servira cet argent ? Pour certaines voies, sans nul doute, cet argent serait utilisé à d’autres fins.
Le fils du bled