Attendue le week-end dernier, la fin du règne de Rose-Christiane Ossouka Raponda à l’immeuble du « 2 décembre » – siège de la primature gabonaise pourrait être actée pour la fin de la semaine en cours, indiquent des voix autorisées. Dès l’annonce de ce départ, c’est désormais un vent de panique au troisième étage de l’annexe de l’immeuble du pétrole abritant les services de la cheffe du gouvernement.
Depuis plusieurs mois, l’actuelle Premièr ministre ne serait plus être en phase avec la vision politique du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Alors que plusieurs prétendants, avec des arguments d’efficacité, de mérite et de compétence frappent aux portes de la primature à Libreville. Des probables candidatures, on cite pêle-mêle : le Docteur Guy-Patrick Ndong Obiang, Me Denise Mekamne Edzidzie, Madeleine- Edmée Berre, et dans la moindre mesure, un probable retour aux affaires de Julien Nkoghé Bekalé pour éteindre la flamme du débat de l’ethnisme qui semble prendre des proportions inquiétantes.
Rose-Christiane Ossouka Raponda, en tant que premier responsable politique de la province de l’Estuaire, aurait-elle mal négociée le dossier sur le départ précipité d’Eugène Mba – un de ses protégés depuis la mairie de Libreville – pour quelle ne soit plus en odeur de sainteté ? Ou encore est-ce l’inefficacité de son gouvernement dans la lutte contre la pandémie coronavirus qui coûterait à Rose-Christiane Ossouka Raponda une éviction de son poste après une vingtaine de mois à l’exercice ? De nombreux chantiers prioritaires du programme politique du Président de la République, Ali Bongo Ondimba – pour la satisfaction des attentes des populations sont toujours en rade ou ne connaissent aucun début.
Au demeurant, dans les efforts de lutte contre la pandémie sanitaire, le Docteur Guy-Patrick Ndong Obiang s’est fait plus rassurant, méthodique omniprésent dans la communication et s’est positionner en véritable potentiel successeur de Rose-Christiane Ossouka Raponda, de plus en plus, au bas de l’échelle des sondages. Et pour arrimer cette ambition noble à la vision politique impulsée par Ali Bongo Ondimba, le Docteur Guy-Patrick Ndong Obiang a considérablement renforcé sa proximité avec les populations dans sa contrée natale de la province du Woleu-Ntem où il séjourne désormais de manière fréquente.
Thierry Mocktar