Le 15 Septembre courant , Dans le cadre de la protection des espèces protégées, une grande opération de lutte contre le trafic d’ivoire a permis l’arrestation de 4 présumés trafiquants d’ivoire le mardi 14 Septembre 2021 dans le département de Mulundu, situé dans la province de l’Ogooué-Lolo.
En effet, la Brigade faune de Ndangui et la Police judiciaire de Koula-Moutou, appuyées par l’ONG CONSERVATION JUSTICE, ont mené une opération qui a conduit à une première arrestation de Messieurs Alain MOUKOMBOU résidant à Bambidie-village, et de Romuald KASSA, résidant à Moanda. Les deux individus, de nationalité gabonaise, étaient en possession de deux pointes d’ivoire sectionnées en six morceaux dissimulés dans un sac noir qu’ils s’apprêtaient à vendre à Lastoursville.
Entendus, les présumés trafiquants vont, dans un premier temps, affirmer avoir ramassé les pointes d’ivoire. Puis finalement, ils ont avoué les avoir pris entre les mains de présumés chasseurs.
L’opération s’est poursuivie par une perquisition au domicile d’Alain MOUKOMBOU, où une arme de type calibre 12 a été saisie. Et selon les informations données par les deux hommes, une descente a été effectuée dans les villages Baposso et Likokodiba. Au terme de cette intervention, Messieurs Gervais BAMDJOGO alias Koko et Ralph NGAYÏKOUKOUDIÉ, de nationalité gabonaise aussi, ont été appréhendés. Interrogés, ils ont avoué avoir abattu un éléphant au village Likokodiba dans la période du mois de décembre 2020. Une arme à feu de type calibre 12 et quelques munitions double zéro vont être saisies sur le premier cité et une munition double zéro sur le second. Et lors d’une perquisition à Moanda, 4 pointes d’ivoire additionnelles ont encore été saisies le 15 septembre 2021.
Les quatre présumés trafiquants, la majorité révolue, sont gardés à vue dans les locaux de la Police Judiciaire de Koula-Moutou, en attendant leur transfert sur Libreville. Ils devront être présentés devant le Parquet Spécial pour répondre des faits de chasse, de détention et de tentative de vente d’ivoire sans autorisation préalable des administrations compétentes. Les mis en cause risquent jusqu’à dix ans de prison, conformément aux dispositions des articles 388 et 394 du Code Pénal Gabonais.
« L’éléphant dont l’ivoire reste prisé sur les marchés internationaux campe parmi les espèces les plus menacées au monde et le Gabon abrite plus de 50% de la population des éléphants de forêt d’Afrique », indique le site La Tribune Afrique (https://afrique.latribune.fr/afrique-centrale/gabon/2021-06-21/la-police-scientifique-faunique-au-secours-des-elephants-de-foret-du-gabon-887265.html).
Précisons également que l’éléphant facilite la régénération naturelle de nombreuses essences forestières et modifie le faciès de la forêt. Il favorise ainsi les essences forestières plus denses et donc à plus haute valeur économique mais également environnementale, en captant davantage de carbone.
Source CONSERVATION JUSTICE