Si Marie-Christine Mba Ntoutoume veut atteindre les objectifs qui lui ont été assignés dans la conduite de l’Hôtel de ville, l’édile de Libreville devrait, dès lors, s’entourer des compétences existantes pour en finir avec l’instabilité humaine qui prévaut à la présidence du Conseil municipal.
Nommé aux prestigieuses fonctions de Directeur de cabinet à l’avènement d’Eugène Mba à la tête de l’hôtel de ville, Guy-Amour Moutoucky fait, évidemment, partie des rares cadres aguerris à la chose et sur lesquels la nouvelle Autorité municipale devrait pouvoir compter.
Après l’élection de Marie-Christine Mba Ntoutoume, ndlr, à la présidence du bureau du Conseil municipal, la grande majorité des agents de l’institution se demandent aujourd’hui quel est le sort qui sera désormais réservé à l’actuel Directeur de cabinet intérimaire.
Sera-t-il ou non confirmé dans ses fonctions ? Avec l’avènement de ces nouvelles Autorités, l’avenir de Guy-Amour Moutoucky devrait davantage s’éclaircir au regard de ses compétences, son mérite et son éthique d’administrateur. En quelques six mois d’exercice à la fonction, Guy-Amour Moutoucky a été quasiment au cœur du dispositif d’avant-garde mis en place par Eugène Mba en vue d’assainir le climat et l’environnement municipal, dont la gestion controversée des précédentes mandatures a fortement ternie l’image de l’institution.
Des chantiers qui ont, certes, connu un début de concrétisation, mais laissés, pour certains autres, en l’état suite à la démission surprenante de ses fonctions pour « convenance personnelle » du maire Eugène Mba. Le plan d’action triennal mis en place dans cette perspective avait, théoriquement, pour objectifs la mise en forme des prémices et des bases d’une quarantaine d’actions prioritaires visant cinq grands axes de développement : la bonne gouvernance, l’assainissement et l’amélioration des recouvrements, l’accès aux services sociaux de base, le développement communal, et enfin, la poursuite de la lutte contre la Covid-19 dans le périmètre urbain de Libreville. Des mécanismes visant à faire de la capitale gabonaise, une ville écologique axée sur le développement durable.
Marie-Christine Mba Ntoutoume qui a la volonté de poursuivre les chantiers, au goût d’inachevés laissés par son prédécesseur, afin de cadrer dans la vision de la politique environnementale du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, doit absolument composer avec l’un des concepteurs de ce programme intégré, Guy-Amour Moutoucky.
Thierry Mocktar