L’Union nationale monte au créneau à la suite du maintien en détention provisoire de Jean Remy Yama alors que beaucoup s’attendaient à sa libération ce jour. Ci-dessous, nous publions l’intégralité du communiqué de l’Union nationale.
L’Union Nationale condamne avec la plus grande fermeté le maintien en détention provisoire de Jean-Rémy Yama dont l’état de santé nécessite une prise en charge urgente. Suite à une demande motivée, formulée par ses conseils, le juge d’instruction a pris une ordonnance de mise en liberté provisoire de Jean-Rémy Yama, président de la centrale syndicale Dynamique unitaire, le jeudi 09 juin 2022.
Contre toute attente et alors même que cette décision du juge d’instruction lui interdit de quitter le territoire national pour suivre des soins appropriés, le procureur de la République a fait appel. En conséquence de quoi, Jean-Rémy Yama a été reconduit à la maison d’arrêt de Libreville alors que l’opinion s’attendait à sa libération.
Rien ne justifie cette démarche du procureur de la République. En hypothéquant la libération de ce leader syndical d’envergure nationale, le procureur de la République a pris, devant le peuple gabonais et devant l’histoire, une lourde responsabilité. Quoiqu’il advienne, il doit se tenir prêt à répondre seul des conséquences éventuelles de son acte. Au vu des alertes lancées par les avocats de Jean-Rémy Yama, sur le fondement des rapports médicaux, aucune excuse ne sera jamais recevable.
En ces heures particulièrement difficiles pour les siens, pour le mouvement syndical gabonais et pour l’ensemble de la société civile, l’Union Nationale exprime toute sa sympathie et sa solidarité à la famille de Jean-Rémy Yama, au Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) ainsi qu’à Dynamique unitaire.
N’ayant eu de cesse de dénoncer les velléités de fermeture de l’espace civique ainsi que les intimidations et brimades dont sont victimes les défenseurs des droits des travailleurs et des citoyens, l’Union Nationale appelle la Commission nationale des droits de l’homme, les organisations internationales ainsi que les chancelleries des pays amis du peuple gabonais, à prendre toute la mesure de ce déni de justice et à apporter leur soutien au combat pour la libération de Jean-Rémy Yama.
Avec franchise et détermination, l’Union Nationale se joindra à toute initiative allant dans ce sens.
Fait à Libreville, le 10 juin 2022
La Présidente Paulette MISSAMBO