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lundi, 16 septembre 2024

Les études impacts comme condition pour construire dans les mangroves

Pour contrer la montée en puissance de l’exploitation des mangroves par les populations, le ministère des Eaux et Forêts, sous l’action de l’ONG Plurmea, vient de renforcer le cadre d’exploitation de ces espaces naturelles par un arrêté instituant les études impacts comme exigence à la construction dans ces espaces naturelles.

Au Gabon, de plus en plus les mangroves sont l’objet des destructions sous l’effet des constructions et du développement d’activités touristiques et de loisirs. Des hectares entiers de palétuviers, un constituant essentiel des mangroves sont détruits sur plusieurs sites situés sur le littoral des côtes gabonaises. Ces destructions compromettent l’équilibre de ces écosystèmes.

Malgré l’implication du Ministère des Eaux et Forêts dans la protection de ces espaces, des indélicats ne cessent de récidiver pour les besoins de construction. Dans le n°007 de La Lettre Verte, les dénonciations faites par l’ONG Plurmea ont permis de comprendre que le phénomène se perpétue à Angondjé Village et à Idolo, au Cap Enstérais. Fort de cela, les autorités en charges de l’environnement viennent de  prendre des nouvelles directives face à cette menace sur les mangroves.

En effet, le 6 octobre dernier, le ministère des Eaux et Forêts a pris un arrêté portant révision de la liste des projets obligatoirement soumis à une étude d’impact sur l’environnement. Dans le cadre de la mise en œuvre de cet arrêté, une séance de travail a par la suite été présidée à Libreville, conjointement par la direction générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (D.G.E.P.N) et celle des Ecosystèmes Aquatiques (D.G.E.A), en présence des responsables de l’ONG Plurmea, qui aide le gouvernement à traquer les destructeurs de mangroves.

Pour le directeur général de l’Environnement et de la Protection de la Nature, Stanislas Stephen Mouba, cet arrêté devrait à l’avenir servir de base pour des initiatives de construction sur les mangroves. « Dorénavant, nous pourrons nous appuyer sur ce document juridique, afin de renforcer nos missions et accompagner les porteurs de projets pour que ces derniers soient conformes aux activités et aux moyens de construction dans les zones de mangroves », avait souligné Stanislas Stephen Mouba.

Il faut rappeler que selon des chiffres de la Direction générale de l’environnement publiés en 2016, le Gabon compte environ 23,59 millions d’hectares de forêts (près de 90 % du territoire du pays), dont 167 834 hectares de forêts de mangrove. La province de l’Estuaire dont fait partie la capitale Libreville, abrite plus de 65 % de la superficie des mangroves du pays. En dépit de la forte urbanisation des villes qui constitue une menace pour ces écosystèmes, le Gabon ne subit pas une déforestation massive de ses mangroves en raison des restrictions liées à la protection de l’environnement dans plusieurs de ces zones.

Source : La Lettre Verte

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