Le prestigieux Luxembourg Art Prize révèle les finalistes de son édition annuelle, parmi lesquels brille Désirey Minkoh, photographe gabonais. Son œuvre envoûtante, intitulée « Bwiti Missoko », plonge les spectateurs dans les profondeurs d’un rite initiatique.
Le concours international du Luxembourg Art Prize, organisé par la Pinacothèque, un musée privé situé au Grand-Duché de Luxembourg, offre une opportunité unique aux artistes émergents du monde entier.
Parmi les 487 candidatures reçues cette année, seuls 24 finalistes ont été sélectionnés par un jury attentif à la créativité, à la maîtrise technique, à la profondeur du travail, à l’originalité et à la richesse des références artistiques, littéraires, historiques, scientifiques ou philosophiques qui les sous-tendent.
Désirey Minkoh, photographe gabonais de renom âgé de 58 ans, fait partie des 24 finalistes de l’édition 2023. À travers son art, il aspire à bouleverser notre perception de l’Afrique en mettant en exergue sa richesse culturelle et environnementale. Initié dès l’âge de 11 ans aux secrets du Bwiti, il explore les dimensions mystiques et ésotériques de ce rituel à travers ses photographies captivantes.
« Dans mon travail, ce rite révèle à la fois les facettes festives et publiques, ainsi que les rituels secrets partagés par les initiés, avec leurs maquillages et accessoires mystérieux d’une signification profonde », explique-t-il.
Désirey Minkoh nourrit l’espoir de remporter l’un des trois prix du Luxembourg Art Prize, qui s’élèvent respectivement à 20 000, 10 000 et 5 000 euros en fonction du classement, soit jusqu’à un peu plus de 13 millions de francs CFA. Néanmoins, chaque artiste distingué qualitativement, qu’il fasse partie des finalistes ou non, se voit décerner un certificat nominatif de mérite artistique par le musée. Disponible en 9 langues, ce certificat offre une reconnaissance internationale et un prestige aux artistes qui en sont honorés.
Tsona Boutamba