La Haute Autorité de la communication (HAC) qui régule le secteur éponyme au Gabon serait-elle disposée à censurer l’hebdomadaire Jeune Afrique pour propagation de fausses rumeurs visant à semer le trouble ?
En effet, le très influent hebdomadaire qui a ses entrées aisées dans certains palais africains n’aurait plus la primauté de l’information vraie et réelle de « source sûre » comme on dit dans le jargon.
En publiant dans ses colonnes du mercredi 10 janvier, l’information faisant état d’une présumée exfiltration de l’ex-Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et de son fils Nourredine Bongo Valentin, de la Prison centrale de Libreville (PCL) vers une villa tenue secrète dans la capitale gabonaise, le média panafricain a vertement raté le « sensationnel » qu’on lui aurait reconnu.
Dans la mesure où le potentiel « scoop » que l’on croyait vrai s’est révélé être un grossier mensonge visant à jeter le discrédit sur les efforts de redressement du pays entrepris par les autorités gabonaises depuis le coup d’État du 30 août dernier.
Si le gouvernement gabonais n’a pas encore officiellement démenti le tissu de mensonges dressé par certains journalistes qui gravitent encore autour de certains réseaux hybrides de l’ex-« Young Team », il n’en demeure pas moins qu’aucune demande de grâce ou d’allègement des conditions de détention en faveur des illustres détenus incarcérés n’a été enregistrée, indiquent plusieurs sources à Libreville.
Les yeux des Gabonais sont désormais braqués sur l’immeuble de « 9 étages » dont on connaît la célérité en matière de sanctions contre les déviances de la presse.
L’ex-Première Dame Sylvia Bongo Ondimba, son fils Nourredine Bongo Valentin ainsi que plusieurs autres proches de l’ancien chef de l’État déchu, tous liés à une organisation de malfaiteurs, sont soupçonnés de malversations financières, de blanchiment de capitaux, de haute trahison et de trafic de stupéfiants. Ils sont toujours détenus à la Prison centrale de Libreville, comme confirmé par des sources judiciaires.
Thierry Mocktar
