Incarcéré à la Prison centrale de Libreville au motif de nombreux chefs d’inculpation, dont le soupçon de détournement de plusieurs centaines de milliards de francs CFA, le dossier judiciaire de Brice Laccruche Alihanga, « BLA », n’en finit pas de livrer à l’opinion publique nationale ses dernières facette.
Selon les révélations faites par l’hebdomadaire « Jeune Afrique », dans sa parution du 18 mai 2022, de « très lucratifs montages immobiliers mis en place à l’époque par l’ex Directeur de cabinet du Président de la République ont été mis à jour. Son procès pourrait avoir lieu dans les prochains mois. Il risque jusqu’à trente ans de prison ».
Autre élément du dossier, l’émission d’un mandat d’arrêt international à l’encontre d’un ressortissant libanais, un certain Hadi Jaber. Ce dernier, qui a quitté le Gabon, a notamment construit dans le village du père adoptif de « BLA » et à Libreville de nombreux biens immobiliers pour une valeur globale estimée à plus de 10 milliards de francs CFA.
L’hebdomadaire « Jeune Afrique » indique également que dans ce dossier, il est fait état d’un montage de sociétés écrans ayant notamment permis à l’intéressé de devenir propriétaire d’un parc immobilier estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros. L’ensemble de ces sociétés concernées ont été identifiées par les enquêteurs : SCI Cynthia, SCI Étoile jaune ou encore la SCI Étoile Bleue, dont le gérant, Gervais Koulayo, est également sous le coup d’un mandat d’arrêt international.
Ces sociétés civiles immobilières (SCI) ont fait l’acquisition, en quelques mois, de plusieurs immeubles, dont deux d’une valeur de 4 milliards de FCFA, et qui abritent les services de l’UNICEF et le Bureau régional des Nations-Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) au Gabon, un centre commercial d’une valeur de 11 milliards de FCFA situé dans la zone commerciale d’Oloumi, ou encore un immeuble de six étages dans le Centre-ville de la capitale gabonaise estimé à 1,8 milliard de FCFA.
Thierry Mocktar