« L’avenir se prépare aujourd’hui », a-t-on coutume de dire. En effet dans la perspective de l’élection présidentielle 2023, qui se profile déjà à l’horizon, le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour concrétiser sa réélection prochaine à ce scrutin, selon certaines indiscrétions, entend se soumettre, très bientôt, à l’épreuve d’un grand ménage autour de sa personne, au gouvernement, dans la haute administration ainsi qu’au sein des instances du parti au pouvoir.
Des pans de l’exécutif au sein desquelles, le chef de l’État a placé sa confiance, mais qui se trouvent inactives face à leurs obligations régaliennes. Selon certaines de ces indications, il se susurre en coulisses, que le chef de l’État serait fortement déçu par le manque d’efficacité, de fidélité, de loyauté et surtout de trahison de certains de ces proches en qui il a placé sa confiance.
Malheureusement, celle-ci se trouve être trahie par la frustration, en ces temps de crises sanitaire et financière, qui se lit sur le visages des Gabonais, laissés pour compte, après avoir soutenu la victoire d’Ali Bongo Ondimba en 2016, et désabusés par l’inaction de certains de leurs compatriotes en qui le chef de l’État aurait confier des postes de responsabilités et charges pour assurer leur bien-être au lendemain de ce succès électoral.
Le chef de l’État entend donc, très prochainement, insuffler un changement de paradigmes au sein de son exécutif et la haute administration. Des changements qui devront profiter à une jeune garde qui n’attend-là qu’une occasion idoine pour se mettre en évidence et matérialiser la mise en œuvre de la vision progressiste de développement du pays impulsée par le Président de la République, dans l’intérêt du plus grand nombre. Même si l’opposition gabonaise, en déroute totale, semble préparer dans un anonymat « polyédrique », l’échéance de 2023, les coups de semonce des législatives et locales 2018, ainsi que les sénatoriales du 30 janvier dernier, ont constitué de véritables massues pour les « contestataires » du régime.
Vu que le scrutin présidentiel de 2016 auquel certains de ses acteurs sont restés accrochés pendant quatre (04) ans, n’est plus qu’un malheureux souvenir pour Jean Ping et ses « mousquetons ». La formation du prochain gouvernement, très attendu sur la place, devrait donc faire la place belle à une nouvelle garde politique de la majorité. Dont la mission sera d’élaborer de nouvelles stratégies et fixer le cap dans la perspective de 2023 par la mise en œuvre de la vision présidentielle.
Absence de résultats positifs, arrogance, manque de rigueur dans la gestion, en dépit de moyens financiers colossaux alloués depuis 2016, Ali Bongo Ondimba a dû, tout seul, assumer le demi-échec de son premier septennat. Profitant de l’indisponibilité « temporaire » du chef de l’État pour raison de maladie, au moment où certains espérait une vacance du pouvoir, d’autres, en ont profité pour dilapider, détourner les « moyens » mis à leur disposition pour maintenir le cap.
Nommé, il y’a un an à la prestigieuse et convoitée fonction de Coordinateur général des affaires présidentielles (CGAP), Noureddin Bongo Valentin, avec courage et détermination, s’attèle dans sa charge à la poursuite du grand ménage attendu. Tout en supervisant le bon fonctionnement des priorités du programme politique présidentiel. En effet, comme l’indique certains baromètres politiques, la présence dans le sérail présidentiel ou dans les administrations stratégiques du pays de certains jeunes : Noureddin Bongo Valentin, Sosthène Ossoungou, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, Yann Koubgé… augure une certaine assurance et confiance sans failles dans la perspective de 2023.
Une mission déterminante qui n’a d’autres objectifs qu’une obligation de résultats pour la satisfaction des attentes des populations.
Thierry Mocktar