Les apparences sont trompeuses, surtout au grand parti de masses, le PDG, où une certaine confusion semble régner dans les rangs au niveau des structures de base dans certaines localités du pays. Une situation bien paradoxale au moment où le parti devrait afficher de la sérénité et la confiance en abordant ce dernier virage d’avant les échéances électorales de 2023.
La campagne actuelle de ré-enrôlement d’anciens militants et l’adhésion de nouveaux camarades tombe ainsi à pic pour identifier des rangs ce qui n’est pas vrai des vrais militants. Dans la mesure où ces bases du parti sont truffées de véritables légions de claires-voies qui laissent apparaître l’inimitié entre camaraderie militante. Dans cet engrenage pourritique, les responsables locaux se trouvent être, eux-mêmes, coupés de la réalité du terrain.
En faisant naître des failles dans la cohésion et l’unité du parti. En effet, que l’on ne se fie pas aux déclarations du genre qui affirment une fidélité au Distingué Camarade Président et au soutien de « faïence » affiché à sa politique. Tout ce qui se dit autour ne serait, en réalité, qu’un parfait habillage de spadassin spasmodiques. Il n’y a qu’à observer les propos téméraires de certains de ces responsables pour comprendre leur mise en garde qui pourrait créer la surprise, d’ici 2023, en se démarquant des rangs du parti pour se positionner à d’autres challenges.
Et bis repetita de 2009, 2016. Un schéma qu’il ne faudrait pas négliger dans le fond. Depuis quelques temps, c’est la même rengaine revendicatrice de chantage politique qui écument les propos de certains acteurs. « C’est nous qui avons assuré, en 2016, la victoire du président Ali Bongo Ondimba », et clap de fin.
Comme si l’engagement libre et la fidélité à une idéologie n’avaient pas de sens. Les dernières nominations politiques au sein du PDG ainsi que la désignation des candidats investis pour les élections sénatoriales dans le Haut-Ogooué, avec l’entrée en lice d’une nouvelle garde, ont provoqué une fossé entre cette « intrusion » et l’ancienne génération qui entrevoit sa sortie de la scène politique « altogovéenne » par les changements attendus dans certains pans de l’exécutif du pays et à la direction du parti.
Toute une « balkanisation » spartakiste » du Parti démocratique gabonais. Et il n’y a qu’à lire leurs post sur les réseaux sociaux. Toute chose qui relève évidemment de l’intérêt pécuniaire et celui du parti. En réalité, ce charivari « machiavélique » n’enlève en rien au succès populaire que détient le PDG dans le Haut-Ogooué. La nouvelle garde, qualifiée de « petits vantards » dispose de tous les atouts pour préserver le temple. Et apporte tout de même un nouvel élan, une nouvelle vision qui cadre parfaitement avec les aspirations au bien-être social des populations.
La présence sur le terrain des Camarades Noureddin Bongo Valentin, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, Ernest Mpouho Epigat, Yann Koubgé, Ali Akbar Onanga Y’Obegué, Malika Bongo Ondimba, Hervé Patrick Opinagah, Ian Ghislain Ngoulou, Cyriaque Mvouramidja, Max Samuel Oboumadja…chapeauté par quelques anciens permet la considération de l’optimisme rassurant.
Thierry Mocktar