Le président du Front patriotique gabonais (FPG), Gérard Ella Nguéma a déclaré au cours d’une activité politique récente que les Fangs au Gabon sont de plus en plus stigmatisés.
Lors de sa récente sortie, le président du Front patriotique gabonais (FPG), Gérard Ella Nguéma par ailleurs, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, a déclaré au cours de celle-ci son désir à voir la montée en puissance pour l’élection avenir d’un fang de l’estuaire a la tête de la mairie de Libreville conformément à une tradition établie depuis belle lurette par feu Omar Bongo Ondimba.
Selon l’homme du quartier Avéa connu pour son franc parler, les Fangs seraient très stigmatisés, il rejoint dans cette démarche le député de la commune d’Oyem, Estelle Ondo, convaincue de ce rejet communautaire.
Pour justifier sa thèse il prend pour exemple le cas, Tony Ondo Mba, député de la commune de Bitam et ancien membre du gouvernement actuellement en prison dans le cadre de l’opération scorpion.
Selon lui, c’est incompréhensible que Tony Ondo Mba et Jean-Marie Ogandaga, soupçonnés de malversations financières soient traités différemment. « Tony Ondo Mba, les forces de l’ordre l’ont empêché de retourner prendre son siège à l’Assemblée nationale. Or, Jean-Marie Ogandaga, on lui a permis d’aller à l’Assemblée malgré les preuves accablantes qui pèsent contre lui. On lui a permis de prendre son siège de député pour être protégé tandis que Tony Ondo Mba a été jeté en prison alors que la présomption d’innocence était aussi valable pour lui », a-t-il indiqué avant de poursuivre :
« Pourquoi c’est Tony Ondo Mba qu’on a jeté en prison. Est-ce parce qu’il est Fang ? Parce que depuis un moment, on constate qu’on fait la chasse à une ethnie », a-t-il déploré.
Par Pierre BOUTAMBA
