La randonnée politique dans le Moyen-Ogooué n’aura pas été vaine. Le président de l’union nationale initiale (UNI) – parti politique se réclamant de l’opposition – y est allé pour tâter le terrain en projection des prochaines élections générales auxquelles sa formation devrait prendre part.
Dans les bagages de l’opposant, la proposition d’un programme politique alléchant pour le pays : « l’Alliance pour le Gabon« . Qui est basée sur un projet quinquennal de réformes politiques, économiques et sociales, qui serait inclusive et patriotique, et ouverts à toutes les sensibilités politiques du moment.
Une manière subtile pour le leader de l’UNI de tourner le dos à l’opposition qui écume le Gabon ces derniers temps. Paul-Marie Gondjout a réaffirmé sa disponibilité en vue d’une alliance possible avec la majorité.
La démarche de Paul-Marie Gondjout intervient quelques jours seulement après la rencontre avec le chef de l’État au palais présidentiel de Libreville. Tout porte à croire que le gendre Myboto a été séduit et convaincu par le sens élevé du dialogue et d’ouverture d’Ali Bongo Ondimba à l’endroit des leaders d’opinion.
Contrairement à certains de ses pairs qui se montrent toujours réfractaires à toute idée de concertation avec le pouvoir. Paul-Marie Gondjout prône ainsi l’idée d’un rassemblement de tous les gabonais, quels que soient leurs bords politiques.
« Il est important de viser une paix et une cohésion sociale et nationale, qui sont les souhaits profonds des gabonais », a-t-il précisé.
En effet, pour le Président de l’Union nationale initiale « le prochain quinquennat doit être celui des réformes, et des opportunités qui doivent être saisies pour faire passer les idées de progrès et de réforme ». Paul-Marie Gondjout a également dénoncé le sectarisme dans une partie de l’opposition qui refuse de discuter avec la majorité, même lorsque l’intérêt supérieur de la nation est en jeu.
Thierry Mocktar