Le ministère de l’Économie et de la Participation a récemment dévoilé une nouvelle liste de prix qui entrera en vigueur pour une durée de six mois. Cette initiative, visant à contrer la hausse du coût de la vie, comprend 102 produits, dont 79 alimentaires et 33 matériaux de construction, selon l’AGP.
Dans un contexte économique marqué par l’inflation, cette nouvelle liste de prix constitue une réponse aux préoccupations croissantes des consommateurs. Bien que certains produits non alimentaires, régis par l’arrêté n°12-24/MEP, conservent leurs tarifs précédents, la liste introduit 55 nouveaux produits alimentaires, tout en réintégrant 29 produits locaux.
Parmi les produits alimentaires importés, on trouve de la viande, de la volaille, du poisson, des conserves de poisson et de légumes, des pâtes, du lait et du riz. Notamment, certains articles ont vu leurs prix diminuer de 17 unités, malgré l’ajout de nouveaux produits tels que le Tilapia, le lait Cowbell et le retour du riz parfumé de marque Éléphant, qui détient plus de 50 % du marché.
Les produits locaux, qui ont été retirés de la liste en 2013, font également leur retour. Ils incluent principalement de l’huile de palme raffinée et du sucre, avec des prix fixés à 925 FCFA pour le sucre blanc en morceaux, 875 FCFA pour le sucre roux, 900 FCFA pour le sucre blanc granulé, et 825 FCFA pour le sucre roux granulé.
Concernant le poisson, les tarifs sont basés sur une étude menée en 2020 par la direction générale de la Pêche et de l’Aquaculture. Par exemple, le prix du Capitaine est fixé à 2 500 FCFA le kilo à la pirogue, 3 000 FCFA au centre de pêche, et 3 300 FCFA au détail.
La liste des matériaux de construction inclut des produits essentiels comme le ciment, le fer à béton, les tôles bac, ainsi que divers produits dérivés du bois tels que des planches, des lattes, des chevrons et des contreplaqués.
Pour garantir l’efficacité de cette nouvelle liste de prix et assurer un suivi des mesures nationales contre la vie chère, le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé la création d’une plateforme de dialogue entre l’État, les acteurs économiques et les associations de consommateurs. Parallèlement, un observatoire sera mis en place pour surveiller la formation des prix et des marges, garantissant ainsi la protection des intérêts des consommateurs.
Cette initiative est perçue comme un pas significatif vers la maîtrise du coût de la vie et la préservation du pouvoir d’achat des Gabonais. Les autorités espèrent ainsi améliorer les conditions de vie des citoyens tout en soutenant le développement économique du pays.
Pierre Boutamba