Au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 31 mai à Libreville, les anciens candidats à l’élection présidentielle de 2023, Pierre Claver Maganga Moussavou et Albert Ondo Ossa, ont vivement critiqué le rapport issu du Dialogue national inclusif (DNI).
Les deux figures politiques ont exprimé leur désaccord avec certains points du rapport, notamment ceux concernant la suspension des partis politiques et les critères discriminatoires d’accession aux responsabilités pour les Gabonais.
Pierre Claver Maganga Moussavou, président du Parti social-démocrate (PSD), a déclaré : « Si le CTRI est venu libérer ce pays, il devrait tout faire pour que le pays connaisse une véritable démocratie. Mais à condition qu’il n’ait pas l’intention de se mêler à la lutte politique. Ce que nous déplorons aujourd’hui.» Son collègue Albert Ondo Ossa, candidat d’Alternance 2023, a souligné l’urgence de la situation en déclarant : « L’heure est grave !»
Les deux hommes politiques, unis dans leur opposition au rapport du DNI, ont critiqué le caractère unilatéral du processus qui, selon eux, n’a pas favorisé l’unité des Gabonais. Pierre Claver Maganga Moussavou a déploré le manque d’inclusivité du Dialogue et a souligné l’importance de ne pas exclure des parties prenantes dans le processus démocratique.
En rappelant les événements de 1990, Pierre Claver Maganga Moussavou a mis en avant la nécessité de l’unité nationale et de la coexistence pacifique entre les divers groupes politiques. « Nous avons vécu 1990. C’était des moments terribles et pourtant on n’a pas exclu qui que ce soit. On n’a pas réduit le nombre de partis », a-t-il insisté.
Le fils du bled
