Dans la nuit de vendredi à samedi, l’artiste peintre graphiste et concepteur, Marcellin Minkoe Minze, s’est éteint à l’hôpital militaire du PK9, plongeant le monde de l’art dans la tristesse. Son décès a été annoncé par Patrick Louembet, un autre artiste peintre, sur les réseaux sociaux, suscitant une vague d’émotion et de souvenirs pour cet artiste de renom.
Marcellin Minkoe Minze, dont l’état de santé s’était détérioré au fil des jours, avait été maintenu en vie par une équipe médicale dévouée, mais hélas, il n’a pas pu se remettre de sa condition critique. Considéré comme le peintre gabonais le plus connu à travers le monde, sa disparition laisse un vide immense dans le paysage artistique.
L’œuvre de Marcellin Minkoe Minze était un mélange subtil d’expressionnisme, de symbolisme et de cubisme, marquant ainsi une empreinte unique dans le monde de l’art. Tel un ambassadeur, il souhaitait que ses tableaux reflètent l’Afrique, et en particulier le Gabon, en mettant en valeur la richesse de son héritage culturel.
Ses convictions profondes l’amenaient à défendre avec ferveur l’idée que le cubisme trouvait ses racines au Gabon, influençant même des artistes tels que Pablo Picasso. Il citait souvent le masque gabonais « Nguire », récemment vendu en France pour une somme impressionnante de 4 millions d’euros, comme une source d’inspiration pour l’artiste espagnol.
Une de ses créations les plus célèbres, le monument de la tolérance situé au carrefour Rio dans le 3ème arrondissement, demeure un témoin vibrant de son talent indéniable.
La communauté artistique et culturelle gabonaise est en deuil, perdant en Marcellin Minkoe Minze l’un de ses plus grands ambassadeurs. Sa contribution exceptionnelle à l’art gabonais et son rayonnement international ont marqué l’histoire de manière indélébile. Ses tableaux continueront de captiver les amateurs d’art du monde entier et d’inspirer les générations futures.
Le fils du bled
