Au cours d’une opération conjointe menée le 20 septembre 2024, la Direction Provinciale des Eaux et Forêts de l’Ogooué-Maritime et l’antenne provinciale de la Direction générale de recherche (DGR) de la même province, appuyées par l’ONG Conservation Justice, ont mis la main sur deux personnes de nationalité gabonaise prises en flagrant délit de tentative de vente d’un bébé chimpanzé.
Soupçonnés de trafic de primates, les dénommés N.G et M.R s’apprêtaient, au moment de leur interpellation, à procéder à la vente du bébé chimpanzé transporté dans un petit carton. La transaction devait avoir lieu dans un lieu de Port-Gentil, la capitale de la province de l’Ogooué-Maritime.
Pris la main dans le sac, N.G, le vendeur, a rapidement avoué en reconnaissant qu’il était venu au lieu de la transaction dans le but de vendre le bébé primate pour se faire de l’argent. Il a par ailleurs affirmé ne pas savoir que la vente, la détention et le transport des espèces et trophées d’une espèce intégralement protégée sont interdits par la loi au Gabon.
N.G a informé par la suite qu’il avait acheté le bébé primate auprès d’un certain M.I.V et que M.R, l’autre personne arrêtée, était simplement venue l’accompagner pour la transaction.
Les deux présumés trafiquants encourent une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois et une amende allant de 100.000 à 10 millions de francs CFA pour avoir détenu et tenté de vendre une espèce intégralement protégée.
Les grands singes en général et les chimpanzés en particulier peuvent être porteurs de zoonoses pouvant être mortelles pour les êtres humains, en raison de leur proximité en tant que primates. On peut citer comme exemple le cas d’Ebola, la variole du singe ou d’autres maladies qui peuvent se propager entre primates, telle que la tuberculose.
Enfin, les cas de morsures par des primates devenus adolescents ou adultes sont également fréquents. Les risques légaux et sanitaires liés à la détention des primates sont donc importants et ne peuvent être minimisés au Gabon.
CJ