Une récente déclaration solennelle émanant de théologiens, d’imams et de fidèles, en particulier des imams principaux provinciaux, a attiré l’attention sur leur décision de réintégrer le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Gabon (C.S.A.I.G.) après une période de divergence et de dissidence.
Dans leur déclaration, qui a eu lieu le 28 janvier 2024 à la Mosquée Hassan 2 dans le 3e arrondissement de Libreville, ces leaders religieux reconnaissent ouvertement les erreurs de leurs actions initiales visant à désigner un président pour le C.S.A.I.G. de manière unilatérale.
Ils soulignent ainsi l’importance de principes islamiques tels que la consultation collective (shura) mentionnée dans la Sourate 42, verset 38 : « Et ceux qui répondent à leur Seigneur, accomplissent la prière, dont les affaires se décident en concertation entre eux, et dépensent de ce que Nous leur attribuons », a indiqué l’imam Ismaël Muagho, porte-parole des imams théologiens et des fidèles ayant répondu favorablement à l’appel à la réconciliation.
Dans leur déclaration, les imams théologiens et les fidèles reconnaissent avoir violé les dispositions de la charte du C.S.A.I.G. et admettent que leurs actions, bien que motivées par la volonté de réforme, se sont écartées des principes fondamentaux régissant leur institution. Le Coran dit : « Et si deux groupes de croyants se combattent, alors faites la conciliation entre eux » (Sourate 49, verset 9).
Ils font également référence à une décision judiciaire qui a mis en lumière les conséquences légales de leurs actions, renforçant ainsi leur compréhension de l’importance de l’ordre et de la légalité dans la gestion des affaires de leur communauté.
Cette déclaration met en évidence la volonté de ces leaders religieux de s’engager à travailler avec diligence et intégrité pour le bien de la communauté musulmane du Gabon. Selon Ismaël Pambo, en Islam, la justice et le respect de la loi sont des valeurs centrales, ainsi que le dit le Prophète Muhammad : « Les gens seront jugés selon leurs intentions ».
Par conséquent, ils appellent à un premier Congrès extraordinaire pour réorganiser les organes de leur institution et choisir, par la volonté de toute la communauté, son futur chef. Ils insistent sur l’importance de garantir que chaque voix soit entendue et que chaque décision reflète la volonté collective de leur communauté.
Le fils du bled