Dans une annonce révolutionnaire, le gouvernement gabonais a décidé de mettre un terme aux nominations politiques à la tête des universités et grandes écoles du pays. Désormais, le processus de désignation des dirigeants de ces établissements sera basé sur une sélection rigoureuse des dossiers.
Le Pr Hervé Ndoume Essingone, ministre de l’Enseignement supérieur, a récemment publié un communiqué détaillant les nouvelles directives. Il a appelé tous les enseignants à soumettre leurs candidatures pour les postes de recteurs d’universités et de directeurs généraux des grandes écoles et instituts publics, du 7 au 13 novembre 2023.
Selon le ministre, chaque candidat sera auditionné par le Conseil d’administration, à condition de satisfaire à deux exigences essentielles. Tout d’abord, la recevabilité du dossier sera examinée, suivie de l’éligibilité du postulant.
Il est à souligner que les candidats au poste de recteur devront justifier d’au moins 10 ans d’expérience professionnelle, tandis que ceux postulant au poste de directeur général devront avoir une expérience minimale de 5 ans. De plus, les recteurs devront être détenteurs du grade d’enseignant de rang magistral, tandis que les directeurs généraux devront être au moins maîtres-assistants.
Ces changements sont une étape majeure vers l’assurance que les dirigeants des institutions d’enseignement supérieur soient choisis sur la base de leurs compétences et de leur expérience plutôt que pour des motifs politiques. Cette nouvelle approche vise à garantir une direction efficace et à promouvoir l’excellence académique au sein du système éducatif du pays.
Ces mesures ambitieuses vont permettre d’assurer une plus grande transparence dans le processus de sélection des dirigeants des universités et grandes écoles, en favorisant la méritocratie et en éliminant les influences politiques. Cela constitue une étape essentielle vers une gouvernance plus objective et équitable dans le domaine de l’enseignement supérieur au Gabon.
Le pays se positionne ainsi en faveur de l’excellence et de la qualité de l’enseignement supérieur, en veillant à ce que les dirigeants des établissements soient des professionnels expérimentés et qualifiés. Cette approche devrait stimuler davantage le développement de l’éducation supérieure au Gabon, en offrant aux étudiants un environnement propice à leur épanouissement académique et professionnel.
Pierre Boutamba