Dans le cadre de la préparation des éliminatoires de la CAN et du Mondial 2022, les Panthères du Gabon, comme en 2017, en France, ont une nouvelle fois été mises en déroute (2-0), cette fois à Lisbonne au Portugal, par une modeste équipe des écureuils du Bénin, pourtant prenable, mais très engagé et volontaire.
C’est dire que l’histoire semble se répéter pour les Gabonais faces aux Béninois. Cela est d’autant plus inquiétant, tant plus qu’aucun autre match de préparation n’est envisagé pour les Panthères avant la double confrontation d’avec la Gambie.
Pourtant au même titre que les Gabonais, l’équipe Béninoise a également présenté des joueurs évoluant à l’étranger. Étant entendu que les championnats africains, dans le cadre des mesures de confinement liées à la lutte contre la pandémie du coronavirus sont à l’arrêt. Est-ce à dire qu’en l’absence des ténors, les gabonais ont manqué de fraîcheur physique et de maturité, pourtant la majorité des jours, tout comme les béninois évoluent, dans les championnats européens.
Autrement dit, la profondeur du banc de Patrice Neveu laisse à désirer. D’où l’appel à un retour des fondamentaux du football. L’organisation d’un championnat national d’élite et compétitif comme dans la période de la décennie 80-90. La création des disciplines sportives dans l’ensemble des corps de forces de défense et sécurité, l’organisation des championnats militaires puis d’un véritable championnat national militaire.
La création également au sein des grands établissements scolaires et universitaires du pays des disciplines sportives et l’organisation des championnats inter-établissements tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays. En effet, le manque de conviction de nos joueurs est la conséquence du manque d’une véritable politique sportive nationale. Autrement dit, la défaite gabonaise face aux écureuils du Bénin ce dimanche 11octobre est un signal alarmant qui devrait interpeller les pouvoirs publics.
Par Thierry Mocktar
