Au Gabon, a-t-on encore honte de poser certains actes contraires au bon sens et frisent le bêtisier traditionnel ou l’exhibition des valeurs immorales ? C’est la question que semble se poser le monde politique gabonais d’aujourd’hui.
Pour avoir été les principales idéologues du pouvoir, depuis le régime du défunt Président Omar Bongo Ondimba à nos jours, les cadres issus de la communauté Fang de l’Estuaire vivent-ils une marginalisation au point de causer une peur bleue à certains de leurs adversaires sur le mérite, la compétence, l’intégrité et même le politique.
Des actes qui aujourd’hui sont posés pour leur mise à l’écart du processus du partage, de l’équité et d’égalité de chances prônés par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba. Des stratégies qui ont pour objectifs de préserver les maigres acquis accordés, il y’a peu, par le pouvoir à de néo « parvenus ».
D’Henri Minko à Eugène Mba, en passant par Paul Mba Abessole, Jean-François Ntoutoume Emane, Paulin Obame Nguéma, Casimir Oye Mba, Jean Eyeghé Ndong, Paul Biyoghé Mba, Léandre Nzué… n’ont, à des degrés divers, indigérés la marginalisation qui est ainsi faite à leur communauté ethnologique.
Selon plusieurs observations faites dans l’ensemble, le « semi-drame » collectif que semble vivre la descendance des « Ekangs », issus du peuple « Engong », dans l’Estuaire, serait la conséquence de la rivalité sociotechnique qui prévaut dans la province entre les principales communautés dites « autochtones ». Dont les seuls équilibres (encore) rassurant semblent quelques rassurant (et pour combien de temps encore) au niveau du siège rotatif à la mairie de Libreville.
Quand on observe ces déviances de farandoles, on est en droit de demander si un véritable « complot » ne couvait pas sous cape. C’est dire que le fameux slogan « TSF, Tout Sauf les Fangs » – véhiculé à l’Aube des années 90 par un ancien baron du système aujourd’hui devenu opposant opportuniste, et relancé lors de la campagne présidentielle de 2009 – continue de faire son bonhomme de chemin dans les esprits enveloppés de certains petits malins « parvenus » par des combinaisons faméliques, indique un analyste de la situation.
Des combines éhontées qui, on ne le dira jamais assez, devient de toute logique des valeurs de l’État de droit, de l’État républicain, du respect de la dignité humaine et de l’indivisibilité de la Nation consacrés par la Constitution. Les conservateurs de cette doctrine ignoble ont par-là démontré leurs ambitions de prendre le pays en otage par l’ignorance des valeurs des autres composantes sociales du pays.
Apres l’implosion de l’unité et de la « camaraderie » politique dans l’Estuaire, c’est désormais la dislocation des Fangs qui semblent être annoncée, indiquent les mêmes observateurs. A ce rythme, devrait-on encore prétendre au respect du principe des valeurs constitutionnelles ? En effet, comme dirait un constitutionnaliste : « certains « pions » seraient expressément utilisés pour contrecarrer l’action de leur « frère ».
Pendant que les concepteurs de l’antisémitisme « anti Fangs » tirent les ficelles dans l’ombre. A preuve, plusieurs administrations, tous secteurs et domaines confondus, du pays sont dégarnies de la présence de la composante ethnique, en dépit du mérite, la compétence et de l’intégrité dont ils disposent.
Thierry Mocktar