Candidat à la présidence de la Chambre nationale des huissiers de justice du Gabon (CNHJG), Florent Mounguengui sera opposé le 26 février prochain à Roland Yves Nguéma, le Vice-président du bureau sortant. Si le second a un passif lié à cette institution, Florent Mounguengui est un sang neuf qui connait bien les rouages de cette corporation et auxquels les huissiers pourraient certainement compter.
Au cours de l’élection qui aura lieu le 26 février prochain à l’Ecole nationale de la magistrature de Libreville, les huissiers du Gabon auront à choisir entre Florent Mounguengui, un expérimenté de la corporation et Roland Yves Nguéma, le Vice-président du bureau sortant. Si les deux prétendants au titre de président de la Chambre nationale des huissiers de justice du Gabon (CNHJG) sont tous deux diplômés de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, Florent Mounguengui jouit lui, d’un parcours presque enviable qui pourrait raisonnablement servir à la CNHJG.
Ancien collaborateur d’avocats et cadre de banque pendant près de 10 ans, il est titulaire d’un Master 2 en Droit et Pratique des Contentieux de l’UOB. Ce dernier est également un formateur des formateurs certifié de l’Ecole régionale supérieure de la magistrature (ERSUMA) de l’OHADA sise à Porto-Novo au Bénin. A l’UOB, il enseigne en tant que vacataire sur les Procédures simplifiées de recouvrement des créances. Tout comme à l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) du Gabon, section des Greffes.
Outre le Gabon, Florent Mounguengui a également des connexions à l’internationale dans le cadre de sa participation à de nombreuses plateformes d’échanges panafricaines, dont lors de l’Union africaine des huissiers de justice (UAHJ). Aujourd’hui ce dernier convoite la présidence de la CNHJG pour changer les choses, relever la corporation après l’échec d’une équipe qui cinq ans durant a « privilégier les intérêts personnels au détriment des huissiers ». Son ambition, insufflée une nouvelle ère au sein de la CNHJG.
En face de lui, un ténor, Roland Yves Nguéma, le Vice-président du bureau sortant. Si ce dernier est aussi expérimenté dans le domaine, Roland Yves Nguéma possède un passif peu convaincant à en croire la lecture faite ici et là sur la situation des huissiers de justice au Gabon.
Parent pauvre des acteurs de la justice au Gabon, l’huissier, en plus de travailler dans des conditions déplorables, fonctionne avec un statut vieux de plusieurs décennies. Ce qui ne permet pas à ce dernier de vivre de son art. Par ailleurs, proche du président sortant durant cinq ans, l’adversaire de Florent Mounguengui n’a pas pu impacter le chantier de la réforme des textes de l’huissier de justice au Gabon. Face à ces deux parcours, le choix semble très visible.
La Rédaction