Le climat entre le ministre Lee White et les femmes excellant dans la récupération du bois abandonné semble être délétère au regard de l’intervention d’Emmanuel Marcos ZUE MEYE EYENE, président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) pour laquelle il dénonce avec véhémence les errements du ministre Lee White et son délégué Charles Mvé Ella.
Les compatriotes faisant dans la récupération du bois abandonné disent ne pas comprendre les méthodes du ministre Lee White, qui selon eux, semble agir en contradiction avec ses engagements pris à leur égard. L’arrivée de Charles Mvé Ella en tant que Ministre délégué a suscité un espoir auprès des exploitants forestiers locaux, mais hélas, le constat semble être le même, voir pire. À croire que les deux ministres sont de mèche pour mener la vie dure à leurs compatriotes de la filière bois.
Pour Emmanuel Marcos ZUE MEYE EYENE, président de la CGPMEI
« J’ai franchement du mal à comprendre le comportement du ministre délégué Charles Mvé Ella qui a dépêché son directeur de Cabinet dans Bitam pour accompagner les équipes des agents de la direction générale des forets qui passent leurs temps à dénigrer les forestiers Gabonais auprès des villageois.
J’ai encore le souvenir de ce dernier qui nous avait manifesté sa sympathie lors de l’interruption survenue en novembre 2017 par le ministre d’Etat de l’époque en charge des Eaux et Forêts monsieur Pacôme Moubelé Boubéya. Aujourd’hui qu’il est un des décideurs de ce département, il choisit de nous arracher de force le fruit de notre souffrance.
N’avons-nous pas le droit de travailler dans notre pays ? N’avons-nous pas le droit également d’assurer la sérénité dans nos foyers ? Voilà deux ans que nous peinons à vivre décemment, alors que nous étions prospères il n’y a pas si longtemps. Pourquoi cela est-il gênant pour Lee white que la majorité des gabonais gagnent bien leur vie ? » A-t-il indiqué.
Au mois d’Août dernier, le Ministre Lee White a entrepris de signer des prorogations des certificats de cessions de récupérations des bois abandonnés aux exploitants nationaux pour procéder à l’évacuation des volumes de Kévazingo déjà achetés. Une opération qui à première vue parait somme toute normale, car tout produit ou prestation que l’état concède à des tiers, est la propriété dudit tiers. C’est le cas des volumes de bois acquis par voie de cessions concédées aux nationaux exploitants forestiers.
Le 30 Octobre 2017, le ministère des Eaux et Foret procédait à l’arrêt des activités de récupération des bois abandonnés exécutées sur la base des procédures d’inventaires initiées dans les cantonnements où ces bois étaient déclarés par les exploitants forestiers. Pour les autorités de l’époque dont le Ministre Pacôme Moubelé Boubéya, il s’agissait de répondre aux exigences du Chef de l’État qui marquait ainsi son intention d’intensifier les efforts du Gabon dans le domaine de la protection de l’environnement à travers la préservation de certaines essences à forte valeur dans le marché international du bois. Il fut accordé aux nationaux de cette filière de retirer des forets les volumes de bois acquis et même ceux n’ayant pas été acheté auprès de l’administration, mais dont les procédures étaient en cours.
A la suite de cette mesure sociale impactant positivement l’économie forestière et la politique du Chef de l’Etat, les exploitants nationaux ont repris les sentiers forestiers, avant qu’intervienne une nouvelle interruption brusque de leurs activités en novembre 2018.
Certains forestiers ont acquis ces volumes de bois parfois aux pris des routes refaites, des ponts réhabilités, des mariages ou des cérémonies de deuils financés.
A ce sujet, le président de la CGPMEI a déclaré ceci
« Le Ministre Lee White, nous signe des documents de prorogation de récupération de nos volumes de bois, mais au moment où nous nous préparons à nous investir sur le terrain, contre toutes attentes le même ministre envoie ses agents dans les villages de Mitzic et de Bitam, ces derniers procèdent à des campagnes de dénigrements à l’égard des exploitants nationaux, ils inventorient avec effraction nos volumes de bois. La question que nous nous posons est de savoir pourquoi nous avoir délivrés les documents de prorogation d’exploitation, si c’est pour ensuite nous salir et nuire à nos investissements.
Pourquoi après deux ans d’arrêt de toutes activités, ils font croire aux exploitants nationaux qu’ils peuvent récupérer leurs volumes de bois, alors qu’en réalité c’est une initiative malicieuse pour mieux les déposséder de leurs investissements en brandissant la menace de répression judiciaire contre toutes les personnes réfractaires à leurs actions machiavéliques. »
Source 7joursinfos