On ne fera jamais le reproche à un gouvernement de protéger sa population dans une crise sanitaire qui ne cesse d’entretenir la psychose même dans les pays les mieux équipés. Le rebond de l’épidémie dans l’hexagone est un argument de plus.
Toutefois, après la sortie du gouvernement sur l’allègement des mesures, il convient de mettre en place un cahier des charges raisonnable dans chaque secteur. Le segment sportif a forcément ses spécificités qui échappent à la règle de 30 énoncée par le patron de l’Intérieur.
Par exemple, il faut tester toutes les parties prenantes du dispositif général de l’événement: joueurs, staffs, ramasseurs, médias. Bref, pour Gabon-Benin en amical, le Portugal a fait les tests à toutes ces personnes avec port de masque obligatoire au stade y compris pour les commentateurs. Ceux qui étaient positifs ont été malheureusement isolés.
L’ENJEU DE PRÉSERVER LA SANTÉ ET LA QUALIFICATION
Dans cet élan, la double confrontation face à la Gambie est sportivement très décisive pour la qualification. Sachant que les matchs à huis clos tuent la motivation des joueurs » Je suis plus à l’aise quand je joue à Dijon. Car, nous sommes l’un des rares stades où on reçoit avec un peu plus des spectateurs » a lâché le milieu dijonnais Ibrahim Ndong, allusion faite à la situation épidémiologique favorable dans cette région.
Voilà qui peut permettre aux autorités gabonaises de laisser au moins rentrer le 1/4 du public du stade de Franceville d’une capacité de 20.000 places. Cette option pourrait être facilitée par la mise en place d’un dispositif spécial et unique de 5000 tests par souci d’authenticité dans la même structure.
Le spectateur doit donc présenter son test négatif en même temps que son billet. Une production limitée à 5000 pour respecter les mesures de distanciation dans ce stade qui a l’avantage d’avoir des sièges personnalisés. Un spectateur entre deux sièges ça pourrait répondre aux exigences du plan de crise sanitaire.
La double confrontation Gabon-Gambie dans 24 jours est un vrai tournant dont le faux pas de nos Panthères pourrait hypothéquer les chances de qualification face à un adversaire direct. Il faut donc éviter des regrets de ne pas se retrouver au Cameroun après la crise sanitaire.
Pablo Moussodji Ngoma
