A Libreville, le cycle infernal des coupures intempestives d’électricité continue d’alimenter le quotidien des consommateurs. Le 17 septembre dernier, le directoire de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) promettait la fin de ce cycle. Cette promesse n’était visiblement qu’une chimère.
«Dans les trois semaines à venir, on devrait avoir rompu avec le cycle de délestages. Les opérations étudiées et préparées par la SEEG permettraient, dans les trois prochaines semaines, de revenir sur un fonctionnement normal en électricité», assurait mi-septembre dernier, Jean Liévin Idoundou Manfoumbi, l’Administrateur provisoire de la SEEG.
Plus d’un mois après, le cycle infernal des coupures continue d’alimenter le quotidien des consommateurs, avec des irrégularités causant d’importants dommages dans les ménages. Gaspillage des vivres frais, endommagement des appareils électroménagers et chaleurs rythment en effet depuis plus d’un mois, le quotidien des usagers du Grand-Libreville. Presqu’aucun quartier n’est épargné par les insuffisances en électricité de « Dame SEEG ».
Hier, samedi 25 octobre, les coupures ont atteint leur paroxysme avec des rotations comprises entre trois et cinq coupures par quartiers en l’espace d’une seule journée. Le silence de la SEEG, au regard de ses promesses d’il y a plus d’un mois, met en lumière le non-respect de la société pour sa clientèle. Cela dénote d’une grave faute teinté du sceau du mensonge, de la ruse pour gagner en temps et de l’irrespect à l’endroit des consommateurs.
Lors du dernier conseil des ministres, le gouvernement a annoncé la séparation de la SEEG en deux entités distinctes (Eau et Énergie). Cette décision, si elle apparaît comme une solution palliative face au stress énergétique que connaît le pays, doit cependant s’accompagner d’investissements pour la rendre concrète et pour en venir à bout du problème. En attendant, les mêmes causes produisent les mêmes effets chez les consommateurs.
Le Fils du Bled




