Deuxième plus grand parti politique au monde après celui de l’Inde, avec un plus de 95 millions de membres, le Parti Communiste Chinois (PCC) a commémoré, ce Jeudi 1er Juillet 2021, le 100ème anniversaire de sa création.
La cérémonie de clôture qui a eu lieu à Pékin – capitale du pays – est venue clôturée une semaine de célébration en grande pompe de spectacles gigantesques et millimétrés à la gloire du parti et surtout de son chef, le président Xijin Ping, au pouvoir depuis près d’une décennie.
Dans le discours qu’il a prononcé à la mythique place « Tianmen », le leader chinois s’est félicité d’avoir sorti son peuple de la pauvreté. Et engagé la grande renaissance de la Chine. Des mots profonds adressés en creux à l’Occident. « Le peuple chinois ne permettra jamais à aucune force étrangère de nous intimider.
De nous opprimés ou de nous asservir. Quiconque veut le faire devra sérieusement faire face à une effusion de sang devant une grande muraille d’acier construite par un milliard quatre cent millions de chinois », a-t-il rappelé. Un président tout puissant qui a tout fait pour gommer des récits politiques officiels, les répressions d’opposants actuelles ou passées.
Depuis que XiJin Ping est au pouvoir, les leviers de l’étau du Parti Communiste Chinois se sont encore resserrés davantage sur toute l’estrade de la société. Des festivités qui étaient préparées et coordonnées depuis plusieurs mois pour montrer la puissance d’une Chine nouvelle sous la direction et le contrôle de XiJin Ping. Un leader chinois qui est apparu avec les autres personnalités du parti pour montrer le côté nationaliste de cette nouvelle ère chinoise. Dans son discours, le leader chinois n’a jamais cessé de rappeler le grand renouveau de la nation. Une expression qui cache différentes significations.
Mais avant tout qui parle des progrès accomplis par la Chine depuis un siècle. Avec notamment l’objectif centenaire qui a été celui de faire de la Chine une société modérément prospère. Qui sont les termes utilisés très souvent par Pékin. Notamment pour l’éradication l’élimination, cette année, de la pauvreté extrême. Une idéologie communiste omniprésente dans un langage marxiste souvent utilisé notamment avec le parti. Le peuple chinois qui lui-même est aussi responsable du succès du pays.
Ces deux phrases montrent qu’en fin de compte, pour le parti, le peuple et le parti n’en font qu’un. Et c’est ce genre d’expression qui accentue la légitimité du parti au pouvoir.
Thierry Mocktar