Dans les villes de Yaoundé et Douala, quatre journalistes ayant couvert les manifestions organisées par l’opposant Maurice Kamto sont derrière les barreaux, rapporte le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ).
Des informations qui nous parviennent, rapportent qu’au moins quatre journalistes ont a été interpellés à Douala et à Yaoundé alors qu’ils couvraient des manifestations de l’opposition, a annoncé dans un tweet le CPJ ajoutant que parmis les reporters interpellés se trouvent Tah Mai Jarvis, Tebong Christian & Lindovi Ndijo.
« Les autorités doivent laisser la presse faire son travail. Des manifestions font parties des informations, le public a le droit d’être informés », a rappelé le CPJ.
Le Comité pour la Protection des Journalistes qui est une association à but non lucratif ayant pour objet d’observer les abus contre la presse et promouvoir la liberté de la presse à travers le monde annonce par ailleurs le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SJNC) a entamé des démarches pour que les journalistes soient libérés.
Selon le dernier rapport de Reporter Sans Frontières sur la liberté de presse, le Cameroun est le deuxième pire geôlier de journalistes en Afrique subsaharienne. Cette situation a un effet dissuasif sur les médias au Cameroun, pris entre le marteau et l’enclume.
« Il y a beaucoup de censure et d’autocensure, les journalistes ne peuvent pas travailler librement et craignent des représailles de la part du gouvernement et ou des séparatistes », avait déploré dans un rapport le CPJ, ajoutant : « Lorsque vous faites taire un journaliste, vous refusez au public le droit d’accéder à l’information. »
Cameroon-info.net