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dimanche, 24 novembre 2024

Bois abandonnés : ULTRA BOIS soupçonnée de fraude par l’ONG Brainforest

La récupération de grumes abandonnées de part et d’autres sur le territoire national est une opération en cours au Gabon. Celle-ci vise à évacuer les bois coupés illégalement à travers le pays. Cependant, malgré l’encadrement juridique de cette opération, l’ONG Brainforest fait constater des irrégularités dans ce processus entamé par l’entreprise ULTRA BOIS.

Des bois coupés illégalement, abandonnés dans les forêts gabonaises ou aux abords des villages, il en existe par millier au Gabon. Depuis le 25 mai 2020, suivant un décret de référence de février 2011, l’administration des Eaux et Forêts a engagé une opération de récupération de tous ces bois pour de nombreuses raisons. Cette opération vise selon l’ONG Brainforest « à évacuer les nombreux stocks de bois coupés illégalement à travers le territoire national pour contribuer à mettre fin à cette pratique, régulariser les activités dans le secteur et lutter contre la corruption ».

Pour la transparence, cette opération doit respecter certaines exigences : la déclaration par les personnes physiques ou morales de la localisation des bois abandonnés (coordonnées GPS et/ou indication du lieu/village), la typographie des essences, la quantité et les conditions d’exploitation. Ainsi, suite à une décision du ministère des Eaux et Forêts, conformément aux textes y relatifs, la cession de cette activité a été prorogée de quelques mois.

Du fait de cette prorogation, la société ULTRA BOIS a selon l’ONG Brainforest, bénéficié d’un volume de 726,843 m3 de bois de Kevazingo non transformés. « Pour rentrer en possession du bois qui lui a été cédé par l’administration en charge des Eaux et Forêts explique Brainforest, la société ULTRA BOIS a produit en date du 24 août 2020 et selon les exigences réglementaires en la matière, un document faisant état des conditions d’exploitation et des volumes de bois de Kevazingo en fonction de sa qualité ».

Problème selon Brainforest, « ce document ne mentionne aucune localisation géographique pouvant faciliter la traçabilité de tout le bois à évacuer ». Ce manque aux documents fournis par ULTRA BOIS amène Brainforest à se poser des questions, d’autant plus que la décision de prorogation oblige dans le principe ULTRA BOIS à mener un contrôle sur le terrain de la localisation, avec la mise en valeur de certaines coordonnées. » Comment alors expliquer cette omission ? La fraude et l’exploitation illégale du Kevazingo notamment serait la réponse toute trouvée par l’ONG. « Cette omission volontaire de la Société ULTRA BOIS est une pratique susceptible d’encourager la fraude et de perpétuer l’exploitation illégale du Kevazingo », souligne l’ONG dans un communiqué. Elle appelle de ce fait, le ministère a plus de clarté, conformément aux dispositions juridiques.

Source : La Lettre Verte

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