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lundi, 25 novembre 2024

Autosuffisance alimentaire : le Gabon se fixe un nouveau défi

Le Gabon envisage à l’horizon 2022, réduire de 50% sa dépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur. Le pays, dont les échecs des projets dans le domaine de l’agriculture se comptent par dizaine veut progressivement rompre avec l’importation des denrées alimentaires dont les dépenses se lèvent à plus de 800 milliards de francs CFA.

Réduire la dépendance alimentaire du Gabon extérieure de 50%, tel est le nouveau défi que s’est fixé le Gouvernement par le canal de son ministère de l’agriculture dirigé par Biendi Maganga Moussavou. L’année butoir : 2022. Pour atteindre cet objectif, face à un timing serré, le Gabon envisage de développer plusieurs zones agricoles dites à fortes productivité (ZAP). Celles-ci vont succéder au programme Graine, dont l’échec est aujourd’hui réel.

Pour accompagner le développement de ces zones, le ministère de l’agriculture prévoit également des programmes de réorganisation de la politique semencière nationale, l’amélioration de la logistique sanitaire aux frontières pour fluidifier les échanges et le recensement général de l’agriculture. Toute une stratégie a été pensée pour exécuter cet objectif. Les réformes et mécanismes d’accompagnement, le développement des cultures telles que le manioc, le maïs, la banane, le riz, le soja et l’élevage à grande échelle sont notamment prévus par la stratégie du Gabon.

L’enjeu est d’atteindre une production végétale de 20.000 tonnes pour ce qui est du riz à l’échéance 2020-2021, 200 000 tonnes pour le maïs  et le soja en 2022. Dans le même temps, la production animale visée est de 51.000 poulets de chair en 2022 et près de 18.000 porcs, 40.000 bovins et 100.000 cairns et ovins d’ici 2021.

Quoique bien articulée, la question des ressources financières capable d’accompagner le développement de ce projet n’est presque pas très abordée par le Ministère de l’agriculture. «Il est du ressort des ministres de l’Économie et des Finances de faire en sorte que ces engagements soient traduits dans nos budgets, soit en financements directs soit en FINEX», a interpellé Biendi Maganga Moussavou lors d’une conférence de présentation de ce projet. La disponibilité du budget pourrait ainsi se poser comme une épine face à la volonté de réalisation de ce vaste projet.

C’est ici le lieu de matérialiser l’application des engagements de Maputo, au Mozambique de 2003 qui contraignent les pays signataires dont le Gabon,  à consacrer 10% de leur budget public à l’agriculture. «Les engagements forts de nos chefs d’Etats à Maputo et Malabo doivent être matérialisés, notamment en matière de financement de l’Agriculture», ajoutait le ministre de l’agriculture. L’application de ces engagements pourrait être d’un apport considérable dans l’articulation de cette stratégie nécessaire au Gabon.

Source : La Lettre Verte

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