Le week-end écoulé, Jessye Ella Ekogha, conseiller spécial du président Ali Bongo Ondimba, cumulativement porte-parole de la présidence de la République et par ailleurs membre du bureau politique du PDG, a doté la commune de Bitam d’une pharmacie et d’un espace de consultation en médecine générale et prénatale. Si l’action est louable au fond, il reste que cette dernière, dans la forme, est inappropriée, au regard du préalable qui a concouru à sa mise en place. D’ailleurs, une certaine opinion la perçoit comme une opération de charme auprès des populations de cette contrée.
À la recherche d’une visibilité politique, Jessye Ella Ekogha se lance à la conquête de la commune de Bitam, dans la province du Woleu-Ntem, laquelle semble à l’heure actuelle toujours en attente d’un leader, depuis que Tony Ondo Mba, ancien ministre de l’Énergie, par ailleurs député de ce siège séjourne à la prison centrale de Libreville pour des faits de détournements présumés.
C’est sur cette perspective, pour s’offrir une visibilité que Jessye Ella Ekogha a doté les populations de Bitam d’une structure pharmaceutique et d’un espace de consultation en médecine générale et prénatale. Si cette action est louable, elle s’apparente néanmoins à une opération de charme auprès des populations de cette partie du pays. Pour autant, une question est sur toutes les lèvres: où Jessye Ella Ekogha a-t-il eu autant de fonds pour réaliser un projet d’une telle envergure ?
Novice en politique et inconnu des populations, Jessye Ella Ekogha rêve désormais de devenir le leader politique de la commune de Bitam, un rêve, disons-le franchement, qui ne risque pas de se réaliser, car n’ayant pas l’étoffe nécessaire. De plus, le collaborateur d’Ali Bongo Ondimba manque véritablement de caractère.
Aux premières nouvelles, il semble que Jessye Ella Ekogha n’aurait pas l’assentiment de la majorité des jeunes et des sages de Bitam. Et, ainsi qu’on pouvait s’y attendre, il est aujourd’hui considéré par les proches de Tony Ondo Mba comme un vrai amateur qui n’ira jamais bien loin.
Pierre BOUTAMBA
