Si au Gabon, les routes et autres voies urbaines sont un véritable casse-tête pour les déplacements et le transport de marchandises, le département dédié à la réhabilitation et l’entretien de ces infrastructures n’a que 50 milliards et quelques francs CFA pour doter en 2024, le pays d’un réseau routier national praticable en toutes saisons.
Au Gabon, l’ensemble du réseau routier est en piteux état. Sur les 10344 kilomètres de routes disponibles dans le pays, seulement 2830,20 kilomètres sont revêtues de bitumes. Ce qui représente un pourcentage de 30% de routes praticables et dessine dans une moindre mesure, les difficultés qu’il peut y avoir à pratiquer ces routes.
Dès son arrivée au pouvoir en septembre 2023, le Comité pour la Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) dont la politique est exécutée par le Gouvernement Raymond Ndong Sima avait affiché sa volonté de redonner aux Gabonais leur « dignité ». Ce qui passe par la résolution des problèmes existentiels. La route n’était pas en marge.
Pour Flavien Nziengui Nzoundou, ministre des Travaux publics, il est même primordial pour le Gabon de moderniser son réseau routier. Ce, d’autant plus selon lui, que « nous sommes dans un ensemble (le monde), il faut se comporter en fonction de son environnement. (…) Nous avons intérêt à mettre tout en œuvre pour développer le plus rapidement possible, notre réseau routier national ».
Si les intentions sont visibles et bonnes, l’action est cependant pesante. Pour exécuter cette vision novatrice, seulement 50 milliards et quelques francs CFA ont été consentis dans la Loi de finances de l’année en cours pour le pan réhabilitation et entretien des routes nationales, départementales et des voiries urbaines.
Cette somme, insuffisante, ne devrait pas permettre au CTRI, par le truchement du ministère des Travaux publics d’atteindre les objectifs escomptés, eu égard à l’urgence que revêt la praticabilité des routes dans le pays. Il va s’en dire que le Gouvernement va d’emblée sur un rouleau d’échecs sur cette question spécifiquement. L’investissement consentis n’étant pas à la hauteur des attentes.
Flaury Moukala
