Si l’on s’en tient au blog familial, Danny Deklerk, ancien Directeur Général de la Société de Patrimoine a été remis en liberté le 23 novembre 2020, après avoir été entendu pendant une semaine à la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (B2).
Aucune plainte n’était portée contre lui et les accusations, dénuées de fondement. Contre toute attente, une plainte a été engagée à moins de 24 heures contre ce dernier pour des motifs que certains considèrent comme étant « fallacieux ». Ainsi, après avoir été entendu par le Juge d’Instruction, ce dernier a été placé vendredi 27 novembre 2020 sous mandat de dépôt.
La mise en liberté par la Direction Générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité Militaire (B2) de Danny Deklerk, le 23 novembre 2020 dernier, après le séjour passé dans les locaux de cette entité, n’aurait pas été au goût d’Ian Ghislain NGOULOU, Directeur de Cabinet de Noureddin Bongo Valentin, et de son oncle Eddie Privat LEKOUKA, qui devait sa nomination au poste de Directeur General au sein de la Société de Patrimoine grâce à des arrangements de couloir.
Voulant en finir avec l’ancien Directeur Général de la Société du Patrimoine à tout prix, Eddie Privat LEKOUKA a engagé une plainte de façon unilatérale contre Danny Deklerk qui a reçu l’assentiment du Juge d’Instruction. Ce dernier, après une confrontation avec le représentant de la Société de Patrimoine, Fred MAGNOUMBA, par ailleurs directeur du Contrôle de Gestion de la Société de Patrimoine et cousin de Ian Ghislain NGOULOU , a été placé sous mandat de dépôt vendredi 27 novembre 2020 dernier.
Selon les avocats de l’accusé, les motifs exposés seraient tout autant « fallacieux » que montés de toute pièce. Les avocats dénoncent également une instrumentalisation de la procédure judiciaire, au regard de la violation des règles administratives. Ces derniers ont obligé Eddie Priva LEKOUKA à saisir le Président du conseil d’administration de la Société de Patrimoine au préalable, ainsi que son ministre de tutelle, pour soumettre à leurs appréciations les faits reprochés à son prédécesseur.
Cette démarche vise à se conformer à leurs décisions avant d’engager quoi que ce soit, qu’il s’agisse de l’ouverture d’une procédure de contrôle financier ou encore judiciaire. La violation de ce principe de gestion et de contrôle, justifiée par des poursuites unilatérales, laisse transparaître la volonté d’un règlement de compte.
Toujours selon les avocats, sans l’instrumentalisation du dossier, Danny Deklerk aurait été relâché en raison du manque de preuves matérielles dans le dossier de l’instruction. La question qui taraude donc les esprits est celle de savoir, quelle serait la nécessité de déférer précipitamment Danny Deklerk alors qu’aucune enquête approfondie n’a été menée pour appuyer son emprisonnement ?
Que se cache-t-il derrière cette affaire ? Ian Ghislain NGOULOU se serait-il servi de ses leviers au ministère de la Justice pour faire accélérer cette procédure ? La question reste posée par le blog de la famille.
Affaire à suivre…
Par : Pierre BOUTAMBA