La saison de pluie vient de faire son retour au Gabon. Cette période qui dure plusieurs mois, n’est pas un passage tranquille. Entre inondations et éboulements comme c’est souvent le cas, les populations doivent s’attendre au pire.
La saison de pluies est de retour au Gabon. Dans ce pays d’Afrique centrale, cette période rime depuis quelques années avec inondations et éboulements de terrains. Entre 2019 et 2020 au moins quatre des neuf provinces que compte le pays ont été impactées par les conséquences des fortes précipitations. Les victimes directes, les populations habitants des quartiers enclavés, y compris celles situées aux abords des lacs, bassins versant et fleuves.
Les sinistrés de Lambaréné et de Ndjolé, dans la province du Moyen-Ogooué, ceux de Mouila, dans la province de la Ngounié et ceux de Franceville, dans la province du Haut-Ogooué et de Libreville dans la province de l’Estuaire, victimes des fortes précipitations qui ont frappé le pays en 2019 en disent long sur la dangerosité des tombées des pluies aujourd’hui. Avec l’arrivée de cette saison, le scénario devrait se répéter sous l’effet bien évidemment du changement climatique qui menace les populations et les villes à travers le pays.
Premières victimes du retour des averses, les villes de Koula-Moutou et de Mouila, ont enregistré il y a quelques semaines leurs premières victimes d’inondations. A Mouila, au quartier Dikongo1, dans le deuxième arrondissement de la commune du Chef-lieu de la province de la Ngounié, suivant le reportage de Gabonews, un compatriote et sa famille ont été contraints de se réfugier chez leur voisin, le temps que les eaux qui ont envahi leur maison descendent.
Au-delà de ces catastrophes, le développement des maladies tropicales n’est pas en reste. Couplée au problème d’insalubrité qui règne dans les grandes villes gabonaises, cela constitue un mauvais cocktail pour les populations. L’addition pluie-catastrophe naturelle, alors il y a quelques années le Gabon était presqu’à l’abri de ce type de phénomène montre combien la menace du changement climatique est réelle.
Au-delà de l’implication de l’Etat dans la lutte contre ce type de phénomène et l’assistance des personnes sinistrées, « l’éco-responsabilité » pour reprendre l’expression de l’ONG Muyissi Environnement demeure le seul vrai rempart contre la montée des eaux, les éboulements et autres dégâts causés par le retour des pluies.
Source : La Lettre Verte