Dans une opposition où il ne semble plus trouver une place de choix, et visiblement à l’étroit depuis quelques temps, disent certains de ses proches, « l’opposant » Jean Ping, ne rate plus une occasion pour verser sa volubile sur les institutions du pays où sur les personnes qui les incarnent.
Mettant à profit le débat sur la révision Constitutionnelle, en cours, dans ce que d’aucuns ont cru comme un « discours » de fin d’année prononcé le 24 décembre 2020, le chef de file de la coalition pour la nouvelle république (CNR), a finalement effectué une sortie de piste au moment où l’ensemble des forces vives de la nation semble s’accorder à dire que ce projet de révision Constitutionnelle est une véritable révolution. Une avancée significative qui permet au Gabon de renforcer le cadre juridique et légal de sa loi fondamentale.
Malheureusement, pour Jean Ping, devant un parterre de ce qui lui reste encore comme sympathisants, l’homme a choisi de revendiquer une « victoire », quatre ans après, et réclamé la déclaration de la vacance du pouvoir, sinon proclamé son accession à la magistrature suprême. Une telle déclaration venant de la part d’un compatriote qui a aspirer dirigé le pays est tout de même surprenant, font remarquer des analystes politiques. Car cela traduit évidement le caractère atypique lequel Jean Ping souhaite inéluctablement enfoncer le Gabon.
Alors que le sujet de l’intérim du président de la République ou une quelconque vacance du pouvoir ne sont pas à l’ordre du jour par la révision Constitutionnelle. En effet, le contentieux électoral né du scrutin présidentiel de 2016 est clos depuis plusieurs années. Le Gabon ayant par ailleurs connu l’organisation des élections législatives et locales auxquelles ont pris part certains proches de Jean Ping.
Par Thierry Mocktar