Face à la vague de débauchage, à la veille des échéances électorales de 2023, des élites et cadres que vit, ces derniers temps, le Parti social social-démocrate (PSD), son leader Pierre-Claver Maganga Moussavou, a vivement réagi en exprimant son indignation et celle des autres militants et sympathisants sur ce qu’ils considèrent d’acharnement. En y voyant une main noire du pouvoir. Pour nuire aux efforts entrepris par le Social-démocrate en chef.
La démission du député de la commune de Mekambo et du maire de la localité, tous deux ex-militants du PSD, constitue une perte de confiance de cette formation politique qui se réclame de l’opposition responsable dans cette partie intégrante du Gabon.
Mais la direction du parti demeure confiante quant à la crédibilité et son implantation durable. Dans sa réaction, l’ancien Vice-président de la République, visiblement courroucé par ces manœuvres du pouvoir à « invité » le Président de la République, potentiel candidat du parti au pouvoir et de sa majorité à ne pas briguer un troisième mandat.
Tout en précisant : « Je ne peux pas me laisser distraire. Car j’ai des obligations vis-à-vis de ce pays, de ces élites et de ces populations pour ne pas par ailleurs céder à la moindre provocation ».
Ces démissions, pour le moins, surprenantes à une année préélectorale, sont perçues par l’exécutif du PSD comme des non-évènements. Car considérés comme des stratégies du pouvoir pour déstabiliser un potentiel adversaire irréductible comme le leader du PSD. Qui reste constant dans ses positions et convictions politiques.
Le pouvoir a-t-il choisi les maillons faibles pour intenter une implosion du PSD, comme il l’a fait avec certaines formations de l’opposition dont les leaders usent de la surenchère et de chantage politique pour leur intérêt personnel et boulimie financière ?
Puisant ses qualités morales dans la culture Punu, dont il est issu, Pierre-Claver Maganga Moussavou, à l’endroit des démissionnaires a simplement dit ceci : « On ne tourne pas le dos à la population qui vous a fait confiance même si les difficultés financières vous assaillent. On ne cause pas non plus du tort à quelqu’un qui ne vous a voulu que du bien ».
Justin Anga Otounga