Le président du Parti social-démocrate était face à la presse, hier Jeudi 30 juin 2022, à l’occasion du traditionnel forum d’échange organisé par sa formation politique. Ce qui confère à Pierre-Claver Maganga Moussavou la posture d’opposant gabonais le plus constant de sa génération de ces trois dernières décennies.
Face aux hommes et femmes de médias, Pierre-Claver Maganga Moussavou est abondamment revenu sur le chronogramme des congrès délocalisé du Parti social-démocrate à l’intérieur du pays avant d’aborder les questions relatives à l’intensité de l’actualité politique nationale. Notamment l’adhésion du Gabon au Commonwealth, l’annulation sans raison valable du déplacement du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, à Port-Gentil, la communication au sein de l’opposition, etc.
Des sujets d’une extrême portée politique pour lesquels l’ancien Vice-président de la République a tenu à dénoncer la façon de faire les choses au Sommet de l’État, et qui ne cadrent pas avec les principes fondateurs d’un État de droit. Au point de s’interroger si le président Ali Bongo Ondimba dirige vraiment le pays. Au regard de la contestation sociale qui s’accentue davantage dans le pays.
Au sortir des congrès provinciaux délocalisés, organisés dans certaines localités du pays, l’on a enregistré une forte adhésion des populations au programme politique du Parti social-démocrate axé sur la « Provincialisation et la Décentralisation ». Qui est un programme qui appel au rassemblement de tous afin que l’action des gouvernants soit plus efficace.
En effet, une fois élu à la présidence de la République, la mise en œuvre de ce programme politique permettra à Pierre-Claver Maganga Moussavou de mettre à la disposition de ses concitoyens une somme de 15 milliards de francs CFA pour la prise en charge de gabonais. Ainsi que l’instauration d’un revenu minimum de 25 000 francs CFA par mois aux ménages gabonais au titre de la Solidarité nationale.
Pour Pierre-Claver Maganga Moussavou « le but et l’objectif de ces congrès c’est d’associer le monde rural au monde urbain. Mais surtout pour des raisons économiques », a indiqué l’ancien Vice-président de la République. Qui a toutefois poursuivi : « l’idée d’adhérer à la communauté anglo saxonne est une démarche qui est contraire au principe de l’État de droit et démocratique. Le fait de ne pas avoir consulté et préparé le peuple souverain par un référendum est une parodie de la part de ceux qui ont le responsabilité de la gestion du pays pour couvrir leur échec politique sur tous plans ».
S’agissant du retour de « l’opposant » Charles Mba et de la rencontre avec le chef de l’État, Pierre-Claver Maganga Moussavou s’est abstenu de tout commentaire. Préférant laisser le concerné face à son destin.
Dans la perspective des prochaines élections législatives partielles dans le département de l’Ogoulou à Mimongo, le leader du PSD a officiellement présenté la candidate Andréa-Ghislaine Mbigou, qui sera prochainement investie par le parti. Pierre-Claver Maganga Moussavou justifie ce choix de l’unanimité qui est faite autour de la personne, mais surtout par le Parti social-démocrate de promouvoir la dimension-genre et le renouvèlement des élites du parti.
Justin Anga Otounga