Alors que le gouvernement, soutenu par le bureau de l’UNESCO à Libreville et la commission nationale gabonaise pour l’UNESCO, cherche à promouvoir l’éducation à la santé sexuelle et à la reproduction dans les programmes scolaires du pré-primaire et du primaire de nombreuses voix s’élèvent contre cette initiative.
Parmi elles, celle du prophète Béni Ngoua Mbina, figure influente, qui voit dans cette mesure une tentative de promouvoir l’homosexualité et de détourner le pays de ses valeurs culturelles et religieuses.
Il s’est exprimé fermement contre l’éducation à la santé sexuelle dans les écoles primaires, qualifiant cette initiative de « coup d’État culturel », c’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animé dernièrement. Selon lui, l’homosexualité serait imposée au Gabon par une classe politique déconnectée de ses traditions et des valeurs bibliques. Il accuse également le ministère de l’Éducation nationale d’être corrompu et dépassé.
Soutenu par de nombreux activistes gabonais a l’exemple de ; Geoffroy Mfoumboula Libeka Makosso, Éric Otsétsé, Stempy love Obame, Bitome, Fortuné Edou et de nombreux leaders religieux, Béni Ngoua Mbina est déterminé à s’opposer à cet enseignement de l’éducation à la santé sexuelle dans les établissements publics, qu’ils soient religieux ou laïques. Il affirme que cette approche sexualise les enfants dès leur plus jeune âge (pré-primaire) et les expose à des pratiques malsaines relevant de la pédophilie.
Toujours selon le prophète, cette mesure ne serait pas seulement une tentative de promouvoir l’homosexualité, mais également une volonté de priver le peuple gabonais de ses valeurs culturelles. Il dénonce ainsi un « coup d’État culturel » orchestré par les dirigeants politiques, qui, selon lui, se sont déjà rendus coupables de pillage du pays.
Le débat autour de l’éducation à la santé sexuelle au Gabon suscite des opinions divergentes et passionnées. Alors que le gouvernement, en collaboration avec l’UNESCO, cherche à introduire cette initiative dans les programmes scolaires, des voix critiques, telles que celle du prophète Béni Ngoua Mbina, s’opposent farouchement à cette mesure.
Les arguments avancés mettent en avant la préservation des valeurs culturelles et religieuses, ainsi que la protection des enfants contre des pratiques malsaines. La question de l’équilibre entre modernité et traditions reste au cœur de ce débat complexe et suscite de profonds clivages au sein de la société gabonaise.
Pierre Boutamba
