Le peuple gabonais devrait-il se préparer à la vigilance ou devrait-il se méfier de certains acteurs politiques du pays, pour ne pas tomber dans le traquenard que ces derniers entendent dresser sur son chemin à l’occasion de la présidentielle à venir. Autrement dit envoyer la population, dans la rue.
Les propos tendancieux tenus, il y a quelques jours, par l’opposant Alexandre Barro Chambrier, seraient suffisamment révélateurs d’une certaine manière pour faire comprendre aux profanes les basses manœuvres que l’opposition gabonaise entend mener lors des prochaines élections présidentielles. Surtout en cas d’échec d’un de ses candidats face au candidat du parti au pouvoir.
En effet, c’est fortement indigné que plusieurs politiques du pays, tous bords confondus, ont exprimé du dégoût sur les propos tenus par le président de la tendance RHM-RPM (Rassemblement héritage et modernité-Rassemblement patriotique pour la modernité), ‘’Nous allons faire ce qui n’a jamais été fait au Gabon’’, avancé lors de son meeting de Lambaréné dans le Moyen-Ogooué.
D’aucuns n’hésitent pas, aujourd’hui, à confondre Alexandre Barro Chambrier à un futur chef de guerre de l’opposition. Comme on en voit dans certains pays, au cas où les résultats électoraux ne seraient pas favorables à l’opposition.
Désarticulée et en perte de confiance, l’opposition gabonaise n’aurait plus d’alternative crédible pour gagner l’estime de la population gabonaise lors des prochaines consultations électorales. A moins, comme il se susurre, de verser dans des actes dont les gabonais ont toujours dénoncé et condamner : la violence électorale.
Depuis quelques temps, des sources concordantes, feraient état d’une possible collision de leaders de l’opposition gabonaise qui pourraient bénéficier de financement électoral extérieur ainsi que d’autres « avantages » à l’occasion de ces scrutins. Alexandre Barro Chambrier en ferait, très certainement, partie de ce funeste attelage aux desseins objectivement avoués au regard de ses affinités.
L’épisode « Guy Nzouba Ndama » ne serait, d’ailleurs, pas semble-t-il la dernière du genre d’une série à rebondissement qui risque bien de s’allonger. Dans la mesure où depuis une dizaine d’années, des puissances occultes financières et militaires extérieures ont toujours manifesté une ambition de placer à la tête du Gabon des hommes serviles qui leur rendraient l’ascenseur en cas d’élection.
Il faut dire et reconnaître que dans ce marchande politique, les leaders d’opinion locaux en sont friands. La présence du président Ali Bongo Ondimba à la présidence de la République a quelque peu refroidie les ardeurs des belliqueux lobbies étrangers. Sur le Gabon.
Pourtant la législation du pays interdit aux candidats à une élection politique à faire recours à ces financements occultes extérieurs. De qui donc, Guy Nzouba Ndama, aurait-il reçu une partie de sa « manne » avant l’heure ? A moins que l’opposition gabonaise ait trouvé de nouveaux chefs de guerre comme en 2016.
Thierry Mocktar