Les récents procès pour détournement ou blanchiment de fonds publics des anciens » BLA boys » – dont certains anciens bras droits comparaissaient dans le cadre de la Cour criminelle spéciale (CCS) – ont remis en cause la promotion et la capacité des jeunes à des hauts postes de responsabilité ainsi que leur compétence à assumer les charges publiques auxquelles ils ont été assignés.
Un aveu d’échec qui, en réalité, traduit une certaine immaturité de la responsabilité citoyenne dont devait se prévaloir ces derniers. En dédiant la politique de l’Égalité de chances – dont le septennat de la jeunesse – à une catégorie de ses concitoyens, la volonté du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a toujours été d’imprégner les jeunes aux grands idéaux de rassemblement au-delà des différences.
Afin d’apprendre combien il est essentiel de préserver la paix et la cohésion sociale, sans lesquelles il est illusoire de réussir toute œuvre de développement national.
Après l’expérimentation de certains de ces jeunes à la gestion de la chose publique, le bilan qui en résulte est amer ou tout simplement effarant. Les jeunes constituent pourtant l’avenir du pays. Ce qui fait d’eux des citoyens sacrés au regard des dispositifs législatifs et juridiques mis en place par l’État.
Les jeunes se sont plutôt illustrés par des actes de dilapidation effrénée des ressources de l’État mis à leur disposition. Une gabegie financière aux lourdes conséquences qui a trahie la confiance placée en eux par le chef de l’État.
L’ancienne « Dream team ajevienne » qui s’est emparé des leviers politiques, financiers et administratifs du pays à un moment d’incertitude à plutôt privilégié une immense ambition politique démesurée sans pourtant montrer une maîtrise parfaite des arcanes du pouvoir ou d’une expérience avérée dans la gestion des affaires publiques. En voulant bien faire, on est finalement tombé dans les travers de l’incurie. Car d’aucuns ont même estimé qu’on ne faisait pas du « neuf » avec du « vieux ».
Au cours de ces procès que l’opinion nationale considère de procès de la honte à l’endroit des jeunes, nombreux sont encore ces « profit situationnistes » pernicieux qui ont appelé cela à un acharnement (?) de la justice gabonaise à l’endroit de leurs anciens bienfaiteurs « financiers ».
Alors que du temps du règne des « émergents ajeviens », le Gabon a été livré à une coupe sombre aux ordres de…
La nébuleuse AJEV (Association des jeunes émergents volontaires). Avec une ambition de conquête du pouvoir absolu. Ainsi que la chasse aux sorcières des inconditionnels soutiens du chef de l’État convalescent, réduits à de simples figurants, tant dans les arcanes du pouvoir, au sein de la haute administration du pays et dans le parti au pouvoir.
Thierry Mocktar
