Dans un communiqué émis récemment, les employés de la société pétrolière Perenco, regroupés au sein du Syndicat autonome des pétroliers (SAP), ont exprimé leur profonde insatisfaction à l’égard de leurs Délégués du personnel. Accusés de collusions avec la Direction générale et de manquer de transparence, ces représentants sont aujourd’hui au centre d’une controverse bouillonnante.
Lors d’une assemblée générale ayant eu lieu à Port-Gentil le 20 octobre dernier, les employés ont pris une décision sans précédent : la destitution collective de leurs Délégués du personnel, ainsi que l’annulation du procès-verbal de leur dernière rencontre avec la Direction générale. Leur principale critique porte sur le manque de défense de leurs intérêts par ces Délégués.
Parmi les reproches formulâtes, les employés dénoncent « l’opacité totale quant au fonctionnement interne de leurs représentants, l’absence flagrante de communication entre ces derniers et les employés, ainsi que l’absence de tout chronogramme de travail établi en collaboration avec la direction générale ».
Le personnel de Perenco dénonce également « la prise de décisions unilatérales de la part des Délégués du personnel, sans réellement consulter les employés. Ils pointent aussi du doigt l’interruption des assemblées générales avec les employés depuis 2015 et la signature d’une nouvelle convention collective sans l’aval des employés et du syndicat majoritaire ».
Ces agissements sont perçus comme une violation flagrante des articles 150 et 316 du nouveau code du travail, alimentant ainsi le mécontentement général des employés de Perenco.
Sofia
