Inexistants sur le terrain politique de leurs circonscriptions respectives, depuis plusieurs mois, alors que les autres partis ont quasiment investi l’arrière-pays, dans le cadre des préparatifs des prochaines élections générales, certains hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG), parmi lesquels de nombreux opportunistes – à la faveur des manifestations du 12 mars en différé – semblent avoir repris langue avec la base depuis la sortie, le 12 mars dernier, du Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba, aux Jardins botaniques de Libreville.
L’on s’interroge déjà sur cette soudaine agitation frénétique que des observateurs avisés n’hésitent plus à qualifier de récital tardif de conteurs de vent. Sinon de l’enfumage politique qui vise à préserver leurs strapontins, privilèges et rang social. Car sans le discours révélateur d’Ali Bongo Ondimba prononcé à l’occasion du 54ème anniversaire du PDG, l’espoir d’une victoire à la prochaine présidentielle de 2023, était vouée à l’échec.
Un véritable leurre. Quand on sait que leur manque d’intérêt pour entretenir la base afin de préserver les acquis du parti serait la résultante des choix politiques complaisants et fantaisistes opérés par la direction du parti à une certaine époque aujourd’hui révolue. Des choix qui se traduisent par une insatisfaction des résultats et la méconnaissance totale du terrain ou encore par le manque de conviction politique ou idéologique.
L’absence « temporaire », il y’a quelques mois, d’Ali Bongo Ondimba de la scène politique gabonaise a été l’occasion de la rebuffade de certains cadres du parti qui ont vertement démissionné de leur mission et favoriser dans cette attitude la démobilisation de plusieurs soutiens de la politique du Président de la République. A cause de l’incertitude qu’ils ont fait planer malgré les moyens mis à leur disposition. Des erreurs de casting qui méritent d’être corrigés par le nouvel exécutif du PDG. Si celui-ci espère à cette victoire finale pour Ali Bongo Ondimba en 2023, et surtout attendue par le peuple gabonais.
En effet comme l’avait dit le Distingué Camarade Président au cours d’un meeting politique : « l’ennemi du PDG est celui qui est à l’intérieur de notre parti. Il est comme un virus dans le corps et qui se déploie lentement pour vous provoquer un cancer. Ce sont ceux-là qui sont alliés à nos adversaires tout en étant avec nous ».
En disant que le Gabon était une maison de verre, le Président-fondateur du PDG, Omar Bongo Ondimba, désignait déjà en son temps ces conteurs de vent qui œuvrent pour la chute du parti. Dans la perspective des prochaines élections, le parti au pouvoir va-t-il aller dans le sens d’un check-up en son sein ? Ali Bongo Ondimba n’avait-il pas si mal dit. Espérons simplement le voir.
Thierry Mocktar