Après une traversée de désert que d’aucuns ont assimilé à une perte de vitesse, la province de l’Estuaire singulièrement, le département du Komo-Mondah semble avoir retrouvé ses automatismes pour se mettre en ordre de bataille dans la perspective des élections politiques de 2023.
Un dynamisme impulsé ses derniers temps par la présence quasi permanente, sur le terrain, du Membre du comité permanent, Julien Nkoghé Bekalé et sa suite. Bien que l’on déplore chez la composante Fang de l’Estuaire l’ethnie la plus nombreuse et la plus représentative de la province un manque de cadres influents en nombre suffisant dans les hautes sphères de la haute administration du pays.
En dehors d’un ou deux directeurs généraux sans grandes prérogatives. Dans les bureaux des institutions parlementaires (Assemblée nationale et Sénat) « nenni ». Même la mairie du 6ème arrondissement de Libreville, encore considérée il y’a peu comme celle des autochtones Fang, est aujourd’hui occupée par des militants venus d’autres horizons.
Contrairement au sous-groupe minoritaire Myèné-Mpongwè qui trône au 4ème arrondissement. Ou encore la composante Benga-Sékiani qui dirige politiquement dans la commune d’Akanda. Un déséquilibre qui, dit-on, serait motivé par le Secrétariat exécutif qui mènerait une campagne de marginalisation des cadres Fang de l’Estuaire à des postes de responsabilité. Malgré leur mérite et compétences dans divers domaines.
Cette communauté paye-t-elle le lourd tribut de son asservissement au pouvoir de 1967 à nos jours, quand on sait l’affinité particulière qui a existé entre la famille Léon Mba et le défunt président Omar Bongo Ondimba ? Rien ne présageait un probable séisme politique. Tant plus que comme l’enseigne la sagesse : » Entre le bois et l’écorce, on ne met pas le doigt ». Cela traduit la complicité politique entre le vieux lutteur, Léon Mba – père de la nation et son fils spirituel, Omar Bongo Ondimba, père de la Rénovation du Gabon et Président-Fondateur du PDG.
Dans la commune de Ntoum, les Membres du bureau politique, Julien Nkoghé Bekalé et Camélia Ntoutoume Leclercq en compagnie d’autres responsables politiques locaux, mènent depuis quelques temps des campagnes d’identification des militants anciens et nouveaux, conformément à la note d’orientation du Secrétariat exécutif du parti. Une opération qui vise à la remobilisation des troupes avec en objectif permettre au parti au pouvoir de disposer dans la localité une base de donnée chiffrée.
En effet, les responsables politiques du Komo-Mondah et la commune de Ntoum ont conscience des enjeux électoraux majeurs qui profilent à l’horizon. Préserver les acquis du parti au pouvoir et mettre en place des stratégies pour assurer la réélection en 2023 de la candidature du Distingué Camarade Président, Ali Bongo Ondimba, afin de lui donner des garanties de poursuivre, au sommet de l’État, l’œuvre de transformation sociale et économique du Gabon entrepris depuis 2009.
Des ambitions que le Membre du bureau politique, Julien Nkoghé Bekalé mesure à leur juste valeur, et dont les cadres et autres responsables politiques locaux ont à pour leur matérialisation. D’où la nécessité de disposer de moyens nécessaires pour des stratégies efficaces.
Thierry Mocktar