« La bouche pleine ne parle pas », a-t-on pour habitude de dire. En effet, depuis quelques temps, les réseaux sociaux et autres plateformes sont inondés par des publications de certains « profitosituationistes » – le mot est à la mode dans le pays pour désigner une situation de profit ou d’un intérêt politique – qui se réclament filleuls de la doctrine politique du défunt Président Omar Bongo Ondimba, père-fondateur du Parti démocratique gabonais (PDG).
Des déclarations qui, d’après l’analyse de certains observateurs avisés, ne sont toute autre que des appels de pied voilés à l’endroit du pouvoir pour espérer des promotions à haute échelle dans certains paliers de l’exécutif du pays. Le filleul est d’ailleurs défini comme celui qui est présenté au sein d’une organisation ou d’un groupe comme garantie de fidélité par un parrain.
Ce qui n’est pas le cas pour ne nombreux anciens responsables du pays qui ont abandonné le navire en pleine tempête pour aller espérer des intérêts surdimensionnés dans le camp de la contradiction. Comme le disait l’écrivain français André Gide : « L’on ne peut être sincère et le paraitre ». En effet, en adhérant à la doctrine du Parti démocratique gabonais, les prétendus filleuls ont travesti le pacte ou encore le serment de fidélité et de loyauté envers le défunt Président.
En devenant des contradicteurs virulents opposés à un régime au sein duquel ils ont gravi le rang social. « Qui sème le vent récolte la tempête ». En observant les mouvements de rétropédalage de ces derniers temps sous fonds de chantage politique envers le régime, ces fameux prétendus filleuls déplaisants s’offrent, en effet, une bérézina au moment où la tempête semble avoir changé de camp.
En accédant à la magistrature suprême en 2009, le Président Ali Bongo Ondimba a mis terme à certaines pratiques de gabegies de favoritisme et privilèges induits instaurées en mode de gouvernance. Et qui ne profitaient qu’à la seule baronnie qui s’était tissée des parcelles de pouvoir au détriment de l’intérêt général. Sans que les richesses du pays ne servent réellement au développement du Gabon
Thierry Mocktar