A quelques jours de l’organisation du prochain congrès ordinaire du Parti démocratique gabonais (PDG), prévu se tenir du 23 au 24 décembre prochain, des vagues de mécontentement continuent à se faire entendre dans certaines circonscriptions du pays.
Une situation qui ne permet surtout pas de se fier aux pompeuses déclarations de revendication de fidélité au Distingué Camarade Président Ali Bongo Ondimba. Les nominations intervenues dans l’intervalle, au sein de la grande famille du parti au pouvoir ont provoqué cette vague de protestation.
Et sont, d’ailleurs, à l’origine du fossé creusé entre les « bénéficiaires » de ce redéploiement et la base du parti. Qui ne comprend toujours pas quelle n’ai pas été « consultée » dans le choix ou la désignation de ses responsables locaux voir provinciaux sans réelle base politique. Et surtout au détriment de ceux qui ont la parfaitement maîtrise de la connaissance du terrain par leur capacité de mobilisation ou de rassemblement.
Pour ces militants, il n’est pas étonnant, par ces pratiques de passe-passe, que l’on ait voulu récompenser, non pas le mérite, la compétence ou le savoir-faire, mais plutôt satisfaire aux caprices des PAC (parents, amis et connaissances) au détriment de la cohésion et des intérêts du parti.
« Des pratiques dénoncées depuis toujours et qui traduisent des actes de trahison au sein du parti au pouvoir pour avoir proposé à la signature du DCP des responsables politiques qui ont une méconnaissance du terrain. Ou qui ne mobilisent même pas au sein de leurs propres familles biologiques respectives », entend-on dire de la même rengaine de revendication dans l’arrière-pays.
Quand on sait que ce sont ces localités qui accordent davantage de confiance au parti au pouvoir. La récente tournée politique du Secrétaire général, accompagné de son état-major n’aurait rien de simple tournée de chaumières aux bains de foules dorés. Tant plus que la mission de Steeve Nzégho Diéko avait cette double mission.
Réaffirmer l’implantation et la présence durable du PDG à l’intérieur du pays. Et de calmer les esprits en vue de préparer une grande mobilisation autour de la candidature du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans la perspective des prochaines élections présidentielles. Ce qui, du moins, n’enlève en rien le message porté par le Secrétaire général ni le succès populaire soulevé par la présence de Steeve Nzégho Diéko et sa suite dans ces localités.
Mais des acquis qui pourraient se révéler insuffisant pour étouffer les velléités de dissidence de certains mécontents. C’est donc dire que le congrès de décembre prochain serait l’occasion de laver le linge sale entre « pédégistes » et procéder au rééquilibrage des forces au risque d’entacher la dynamique ferveur entachée par le Secrétariat exécutif sous l’impulsion du Distingué camarade Président Ali Bongo Ondimba.
En effet, il susurre une nouvelle (re)distribution et le retour d’isolement de certains caciques de la génération 2009-2016. Qui au prix de l’ultime sacrifice, ont assuré la victoire pour Ali Bongo Ondimba et qui devrait le réaffirmer à l’occasion de la prochaine présidentielle. Afin que le parti au pouvoir garde le climat de sérénité et de confiance pour capitaliser le maximum de suffrages pour son candidat en 2023.
Et non de favoriser le basculement vers l’incertitude qui favoriserait le retour de division et des clans. Sinon, malgré tout, on ne serait pas sortie de l’auberge.
Thierry Mocktar