Malgré des chiffres qui suscitent des inquiétudes pour le personnel de l’entreprise, qui accuse dix (10) mois d’arriérés de salaire, rien n’est encore perdu pour le redressement de la Société gabonaise de transport (Sogatra), appelée à jouer un rôle major dans la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), dans son volet transport.
En effet, les agents redoutent un probable dépôt de bilan qui sonnerait définitivement le glas et la liquidation de l’entreprise. Fleuron du transport public au Gabon et victime d’une mal gouvernance avec une masse salariale de plus de 386 millions de francs CFA/mois.
Avec près de 1000 employés et une dette cumulée de plusieurs milliards de francs CFA auprès des fournisseurs pour ce qui est des prestations sociales (Cnss, Cnamgs, les services funéraires…) alors que l’État n’alloue qu’une subvention annuelle de 4 milliards de francs CFA/an, la Sogatra a besoin d’un traitement d’urgence pour assurer son redressement organisationnel et structurel.
La redéfinition de nouvelles missions ; l’ouverture de lignes à forte rentabilité ; le réajustement et l’uniformisation catégorielle de la grille salariale ; le renouvellement du parc automobile ; la signature de partenariats d’assistance technique ; la mise en œuvre d’une plan social ; etc.
Une ambition qui anime, aujourd’hui, la volonté du Ministre en charge des transports, Brice-Constant Paillat et le gouvernement sois l’impulsion du Président de la République, Ali Bongo Ondimba pour la sauvegarde des emplois des gabonais et assurer le plein-emploi à la Sogatra. Une entreprise citoyenne qui contribue à l’action sociale des politiques publiques du gouvernement. La déchéance de la Sogatra est amorcée en 2015-2016. Période au cours de laquelle, la gérance qui a succédée à la gestion du Directeur général sortant, Aloise Bekale Ntoutoume, ayant résilié, de façon complaisante, le partenariat avec le brésilien « Marcopolo ». Qui s’engageait à apporter son expertise technique.
Sans assistance technique, la survie de la Sogatra était quasiment hypothéquée. Dont le lancement d’une ligne de taxis compteurs, dans un contexte inadapté avec l’ouverture de lignes improductives n’aurait fait qu’accélérer cette déchéance cette déchéance et voulue à cause d’une gestion approximative de l’entreprise depuis cinq à six ans.
La Sogatra est donc une entreprise que l’on peut encore sortir des eaux troubles. Le diagnostic étant déjà fait. Il suffit de mettre en œuvre une réelle volonté politique comme celle qui caractérise le Ministre, Brice-Constant Paillat. Pour faire des infrastructures des transports du Gabon, un hub d’excellence dans la sous-région au moment où le Gabon amorce son Plan d’accélération de la transformation (PAT).
Thierry Mocktar