Le gouvernement se serait-il réellement approprié les valeurs et les attentes du Président de la République, Ali Bongo Ondimba et des gabonais sur la mise en œuvre du Programme d’accélération de la transformation (PAT) ? Ou encore dans la précipitation, celui-ci a simplement œuvré par le manque de volonté.
Ceci se traduit d’ailleurs par le vaste programme du chef de l’État, dans le cadre de ses visites républicaines sur certains grands chantiers de la capitale gabonaise et à l’intérieur du pays, pour toucher du doigt de l’engagement du gouvernement pour l’exécution effective de la mission qui lui a été prescrite.
La crise sanitaire qui a secoué la planète entière a plongée l’ensemble des économies du monde dans l’impasse. Il aurait fallu des stratégies et des réformes courageuses pour les nations de se réinventer. Le Gabon avec cette ambition de relancer son économie à, à l’initiative du Président de la République, élaboré un Programme d’accélération de la transformation comme en tant qu’impératif stratégique. Avec pour objectif assigné au gouvernement de ramener la croissance du pays, au moins, à 2 % dès 2021.
Pour le gouvernement, l’impérieuse nécessité de (re) démarrage de la machine économique s’impose en dépit de fortes contraintes budgétaires. Le Gabon a connu ce triple choc lié à la chute mondiale et vertigineuse de ses principaux produits d’exportation et la baisse des cours des produits de base ainsi que du ralentissement de certaines activités nationales à la suite de cette crise sanitaire.
Le Produit intérieur brut (PIB) a été morcelé d’environ 5 points par rapport à 2019. C’est la raison pour laquelle les nouveaux piliers de l’économie sont, entre autres, agriculture, le secteur bois. Ce dernier est un véritable catalyseur de croissance grâce auquel les Autorités politiques gabonaises sont entrain de booster la politique de l’investissement dans ce secteur pourvoyeur d’emplois avec des contraintes liées à la préservation de l’environnement et des écosystèmes forestiers. Puis intervient la remise à niveau du réseau routier, des infrastructures et celles de la production énergétique, de l’eau et des télécommunications.
Le Gabon amorce inexorablement son programme d’accélération de la transformation avec, en prime, la sortie de terre des établissements scolaires, de formation professionnelle ainsi que des structures sanitaires avec un dispositif d’employabilité des jeunes plus en adéquation avec les attentes des populations. Selon les estimations, les investissements du PAT se tablent sur 4700 milliards de francs cfa pour la période 2021-2023, où la mobilisation des recettes et la rationalisation des dépenses est à l’optimisation.
Thierry Mocktar