L’ouvrage « Les versets sataniques » de l’écrivain britannique d’origine indienne, Sir Ahmed Salman Rushdie, dont le style narratif, mêlant mythe et fantaisie dans la vie réelle, a été qualifié de réalisme magique devrait, certainement, confondre le scénario politique que l’on s’apprêterait à vivre dans la province du Woleu Ntem, dans la perspective des prochaines élections présidentielles au Gabon. Notamment dans la capitale provinciale Oyem, ainsi que dans certaines autres grandes agglomérations électorales du septentrion. Où il serait déjà programmé de chaudes empoignades en parfaite « camaraderie ».
Le passage du Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Steeve Nzégho Diéko, dans le cadre de la « Rentrée politique » provinciale dans le Woleu Ntem aurait pu se constituer une source de motivation pour taire les « egos politiques », mais bien au contraire.
En effet, engagés dans une course effrénée pour le contrôle exclusif de la campagne présidentielle de 2023, dans le septentrion – la quête du franc électoral oblige- les différentes tendances du parti au pouvoir qui sont en opposition dans le nord, seraient prêtes à en découdre, non seulement avec l’adversaire désigné, mais également avec le clan rival.
Chacun en ce qui le concerne dans son dernier retranchement, dispose d’arguments pour parvenir à cette fin : assurer une victoire pour Ali Bongo Ondimba.
Le camp conduit par le Membre du comité permanent, le Docteur Guy-Patrick Obiang Ndong, encadré par le doyen politique François Engongah Owono, et auquel l’on pourrait adjoindre des alliés de taille, comme le mouvement politique » J’aime Oyem » de la député Estelle Ondo, afin de mieux ratisser large, n’entend pas laisser la porte entrouverte à une quelconque opposition conduite par l’unioniste Jean-Christophe Owono Nguéma.
Dont la formation politique, l’Union nationale, pourrait investir comme candidat aux présidentielles.
A moins pour l’opposition, d’opérer des élections primaires en son sein, entre l’ancien sénateur de la commune d’Oyem et l’actuelle présidente de l’Union nationale. Encore que pour des raisons stratégiques évidentes, dont il ne serait question d’évoquer les mobiles sur la place publique, une candidature de Jean-Christophe Owono Nguéma pourrait se (re) trouver émiettée des suffrages au regard de la détermination du camp de la majorité qui entend préserver ses intérêts politiques dans la capitale provinciale.
Mais le phénomène récurrent de la précarité des voiries urbaines dans la localité et de ses environs, pourrait constituer une entrave des objectifs visés par le camp de la majorité. Alors qu’il serait judicieux pour les Autorités municipales locales, dont l’on dénonce une certaine apathie, d’y prêter au plus urgent, une attention particulière pour offrir aux populations une meilleure image de la contrée.
Le même réalisme magique devrait également s’observer du côté du Ntem à Bitam. Où une véritable dynamique de renouveau est impulsée par le Membre du comité permanent, Charles Mvé Élla. Et autour de laquelle on retrouve les Patrick Eyogho Edzang, Michel-Philippe Nzé, David Ella Mintsa, Jessye Ella Ekogha… et dont l’on annoncerait un possible renfort de taille de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, Dieudonné Minlama du ERP (Ensemble pour la République). Afin de faire ombrage à l’opportunisme politique affiché par certains lobbies usant dans la pratique du chantage et de l’espièglerie.
Et qui peuvent être une source d’échec pour le candidat Ali Bongo Ondimba dans la province. Et dont les principaux et véritables soutiens à la cause ont pris la dimension de l’importance de la tâche qui leur incombe ainsi que de la confiance placée en eux par le Distingué Camarade Président, Ali Bongo Ondimba
Thierry Mocktar
