Heinerick Bokoko et Victor Moundounga forment certainement l’un des duos les plus performants du petit écran au Gabon. L’originalité des conclusions des reportages a rendu ce duo de choc très populaire même dans les coins les plus reculés du pays. Mais aujourd’hui, ces derniers semblent accuser le coup du fait de leurs reportages devenus peu captifs.
Incontournable dans le dispositif de la rédaction de GABON 1ere, le duo Heinerick Bokoko et Victor Moundounga est devenu au fil des années la raison principale qui pousse bon nombre de gabonais aujourd’hui à se câbler pour le JT de 20 heures sur la télévision publique gabonaise, GABON 1ère.
Leur annonce par le présentateur de la principale édition du soir suscite toujours des cris de joie dans les quartiers populaires de Libreville. Ce duo a la particularité de dénicher les sujets poignants qui mettent à nue le quotidien des populations. Mauvais état des routes, la misère des populations, des injustices sociales… restent des domaines privilégiés par ce duo.
Avec des moyens de déplacement personnel, le duo Heinerick Bokoko et Victor Moundounga visite les coins peu maîtrisés par le grand public à la recherche des informations justes et révélatrices du quotidien des gabonais.
Ils ont pu s’attirer la sympathie des téléspectateurs, longtemps restés hostiles à certains programmes télévisés de la chaîne mère. Bokoko et Moundounga, sans risque de se tromper, ont participé avec leur efficacité sur le terrain et à la qualité des sujets, à la renaissance de GABON 1ère, même si on a tendance depuis un temps a constaté que la machine bègue.
Depuis une certaine période, Heinerick Bokoko et le magicien Victor Moundounga semblent marquer le pas. Les sujets de reportages sont désormais connus d’avance, le duo est régulièrement présent dans les milieux qui illustrent le semblant du développement.
Difficile de trouver les raisons exactes de ce retournement de veste. Certaines sources fiables évoquent un recadrage que ces derniers auraient subi de la part de la hiérarchie. Une situation loin d’être étonnante, lorsqu’on sait que GABON 1ère ne s’est jamais véritablement comportée comme un média public sensé se mettre au service de la nation. Les employés dudit media sont pris en otage et le manque de professionnalisme caractérise leurs productions.
À défaut d’aller faire leurs preuves ailleurs, Heinerick Bokoko et Victor Moundounga devront continuer à se contenter de couvrir sans conviction des sujets de reportages imposés.
La modernisation de GABON 1ère promise par les Directeurs généraux qui se succèdent à la tête de la maison Gorges Rawiri n’est qu’une utopie qu’ils viennent entretenir au profit de leurs différents mentors.
Fredy Moussounda